Louis Vuitton a clos mardi la semaine du prêt-à-porter féminin à Paris avec une collection qui efface les frontières entre masculin et féminin, pour un vestiaire “neutre” destiné aux “fortes personnalités”.

“A quoi ressemblerait un vêtement d’entre-deux ?”; “Quelle coupe pourrait dissoudre le féminin et le masculin ?”; “Quel vestiaire irait à l’un·e ?” Ces interrogations, on ne peut plus actuelles, façonnent le dernier défilé de Nicolas Ghesquière pour Louis Vuitton. Crise sanitaire oblige, le show s’est déroulé en deux vagues sous les toits de la Samaritaine, le grand magasin Art nouveau du LVMH dont l’inauguration prévue initialement en avril, après 15 ans de travaux, été reporté à 2021.

“Une nouvelle exploration fascinante”

Pantalon fluide, sac à main négligemment glissé sur le dos, derby : le premier look résume la volonté de Nicolas Ghesquière, créateur des collections femme de la maison, de casser les codes du genre. “Une nouvelle exploration fascinante pour la mode comme la promesse d’un grand voyage que Louis Vuitton veut bien sûr découvrir en abolissant ces dernières frontières. S’exprimer dans le paysage ténu et vaste en même temps de la neutralité. Colorer le neutre, forger son caractère, l’inviter à la radicalité, lui donner une personnalité.”, explique le créateur dans une note d’attention.

Épaules larges, trenchs et bombers, tailleurs-pantalon beige ou à paillettes, shorts et T-shirt: ce vestiaire unisexe, où s’épanouit la coupe ingénieuse de Nicolas Ghesquière, donne aux pièces classiques ou street wear une allure inattendue.

L’élément le plus accrocheur? Des sabots surélevés sur des talons pour devenir escarpins.

Le titre “Neutral” composé par le DJ Tangui Destable a accompagné le défilé, tandis que des extraits du film Les “Ailes du Désir” de Wim Wenders étaient projetés sur des murs de la Samaritaine.

À LIRE AUSSI