La journée internationale contre les mutilations génitales a lieu le 6 février. A cette occasion, une exposition de photographies va mettre en avant le combat contre cette pratique barbare et inhumaine.

Dans le cadre de la journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines qui a lieu tous les ans le 6 février, le Service Égalité des chances de la Ville de Luxembourg organisera une exposition de photographies en collaboration avec les ONG Fondation Follereau et les Programmes d’Aide et de Développement destinés aux Enfants du Monde (PADEM). Celle-ci aura lieu du 5 au 13 février 2021. 

« NON d’une femme »

L’exposition de photographies « NON d’une femme » témoigne de la violence de la pratique de l’excision qui est internationalement reconnue comme une violation des droits fondamentaux dont sont victimes les jeunes filles et les femmes. L’exposition, dont une partie des clichés ont été réalisés par le photographe et caméraman renommé Thierry Winn au Burkina Faso, agit en même temps en tant que campagne de sensibilisation et d’information à ces maltraitances afin de lutter contre les mutilations génitales féminines (MGF).

« NON d’une femme » permettra à tous les visiteurs intéressés de se renseigner sur cette thématique d’actualité, mais souvent passée sous silence. Selon UNICEF, plus de 200 millions de jeunes filles et de femmes, toujours en vie, sont concernées par les mutilations sexuelles pratiquées dans 30 pays africains, du Moyen Orient et de l’Asie où ces pratiques dites « traditionnelles » sont le plus répandues, et plus de 500 000 femmes ont été victimes de mutilations génitales en Europe, dont quelque 26 000 en Belgique et, selon une estimation prorata de la population de l’Union Européenne, quelque 650 au Luxembourg.

Par le biais de cette exposition, la Fondation Follereau et PADEM souhaitent mettre en lumière les connaissances du public luxembourgeois vis-à-vis de cette pratique, qui constitue une forme de discrimination et de violence sexuelle inacceptables envers les enfants et les femmes.

Un combat nécessaire

Le combat contre les mutilations génitales féminines est une cause dont on parle bien trop peu. Pourtant, c’est un sujet toujours d’actualité, pratiqué encore en masse dans le monde entier, y compris chez nous. L’excision est une pratique cruelle qui vise à mutiler des jeunes filles par l’ablation partielle ou totale des organes sexuels. Elle se pratique pour des raisons culturelles ou religieuses qui traduisent surtout une très forte inégalité des sexes. Les conséquences sont nombreuses. L’opération, souvent réalisée dans des conditions désastreuses, peut entrainer de fortes complications voire la mort de l’enfant. Mais par la suite aussi, la fille garde des séquelles psychologiques, physiques et sexuelles tout au long de sa vie. S’informer et parler de ses pratiques et leurs conséquences est un début pour les combattre. Il est important de sortir ce sujet des tabous.

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