Devenue depuis 2002 l’un des acteurs majeurs dans la lutte contre le cancer du sein, Europa Donna Luxembourg asbl., s’est notamment fixé comme objectifs de prendre connaissance des besoins et des problèmes des patientes touchées par la maladie afin de déployer tous les moyens pour optimiser leurs prises en charge pendant le diagnostic, le traitement, la réintégration sociale. Une façon de les accompagner au mieux durant la période difficile de la maladie. 

Parce que l’on sait que le cancer du sein est le plus fréquent diagnostiqué chez les femmes dans le monde, les sensibiliser à prendre soin de leur santé est primordiale. Ainsi, la prévention constitue une part importante des actions d’Europa Donna Luxembourg. Pratiquer une activité physique régulière, surveiller son poids ou encore adopter une nutrition saine sont autant de petits gestes au quotidien qui permettent de réduire le risque de développer un cancer du sein de 25 à 33%. L’autopalpation est bien évidemment elle aussi conseillée dans une perspective de mieux connaître notre corps pour y déceler le moindre petit changement et le signaler au médecin pour une prise en charge rapide. Si elle est détectée à un stade précoce, une tumeur peut être guérie la plupart du temps sans traitement lourd. 

En cas de doute, l’association met à disposition toute une documentation sur son site internet. Anatomie du sein féminin, sa fonctionnalité mais aussi facteurs de risque, fertilité, sexualité et même contraception, toutes les informations nécessaires sont disponibles pour que chacune prenne conscience de son corps, soit la mieux informée possible et donc la plus alerte face aux risques de développer un cancer du sein. D’autres sujets tels que les défis après la maladie, la surveillance et la rémission, la réhabilitation ou encore le retour au travail sont également détaillés. 

Un traitement adapté à chacune 

Dans la pratique, la prise en charge des traitements du cancer du sein au Luxembourg se fait dans les quatre centres hospitaliers, le Centre hospitalier de Luxembourg, les Hôpitaux Robert Schuman, le Centre hospitalier Emile Mayrisch et le Centre hospitalier du Nord où les patientes sont entourées d’une équipe multidisciplinaire composée de gynécologues, radiologue-sénologues, oncologues, infirmières spécialisées (Breast care Nurse), infirmières en oncologie, psychologues, kinésithérapeutes, socio-esthéticiennes, diététiciennes et assistantes sociales. 

Ainsi la prise de décision des traitements se fait sur base des résultats d’examens et d’analyses-pathologiques et en concertation des médecins spécialisés dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire.

Prendre en compte la singularité de chacune 

Face au diagnostic, chaque patiente réagit comme elle le peut, oscillant entre incrédulité et angoisse, sidération et hyperactivité, déni et incompréhension. Pour Céline F., 36 ans, l’annonce de la maladie a été source de très grande angoisse : « Lorsque l’on m’a annoncé que j’avais un cancer du sein à un stade avancé, ma vie a basculé ». La prise de conscience de la maladie est progressive et ne peut s’effectuer d’un seul coup. Entre la mise en route des traitements, l’hospitalisation, le rythme des traitements et les consultations, Europa Donna s’associe à des professionnels dotés d’une solide expérience pour permettre à ces femmes d’affronter la réalité de la maladie et ses différentes étapes. 

Mais la prise en charge d’un cancer ne s’arrête pas au traitement seul. Outre ces premières aides, Europe Donna est également présent tout au long du processus, de façon très concrète à travers les soins de support. Pour Céline, la découverte de l’association a ainsi constitué une forme de soulagement : « Nous pouvions bénéficier de toute une série de soins parallèles qui aident à mieux vivre les effets secondaires du traitement ». Une offre large qui la séduit immédiatement : « ça a été une révélation. Je me suis sentie mieux et même soulagée d’anciens maux physiques ». Désormais, ces ateliers et séances font partie intégrante de son parcours thérapeutiques, au point qu’elle continue son « marathon de la guérison », positive et confiante. 

Du yoga et de la réflexologie pour aider les femmes à retrouver leur sérénité 

Le « supportive care » en anglais, rassemble l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades dans la mesure où le processus de guérison repose sur plusieurs piliers qui diffèrent selon les ressources de chacune. En plus de la médecine traditionnelle, chaque personne a des forces naturelles de guérison qu’elle est libre d’explorer. 

Les soins de support permettent ainsi d’adopter une approche globale pour assurer une meilleure qualité de vie à la patiente, tant sur le plan physique, psychologique que social. En prenant en compte cette diversité des besoins, le supportive care participe à mieux gérer la nouvelle situation, mieux supporter les effets secondaires des traitements et à améliorer la qualité de vie tout au long du parcours de soin. 

Yoga thérapie, méditation, sophrologie, mindfullness, hypnothérapie, art-thérapie, dance thérapie, message, réflexologie plantaire, consultation ou encore conseils diététiques, les différents soins proposés et leurs bénéfices ne sont plus à prouver tout au long de ce parcours du combattant qui nécessite que la patiente soit aidée, soutenue et accompagnée. « Avec la collaboration d’Europa Donna Luxembourg, j’ai participé à un atelier ayant pour thème la cohérence cardiaque et l’E.F.T (Emotional Freedom Technique) ». Le premier volet d’une série d’ateliers intitulés « La boîte à outils ‘être bien’, instaurés pour apprendre aux femmes à gérer leurs émotions afin de reprendre confiance en soi. Pari réussi puisqu’au sortir de l’atelier, Céline s’est trouvée « zen » et « apaisée », avec « les clefs en mains pour appréhender la réalité avec plus de sérénité ». 

La réflexologie plantaire, un soin de support ? 

+ Quoi ? Une méthode naturelle, ancestrale, manuelle et interactive qui agit sur le mental, le physique et l’émotionnel. 

+ Comment ? Cette pratique énergétique est basée sur le principe de la communication entre un organe, une articulation, une hormone, un muscle et une zone du pied, appelée « zone reflexe ». Stimulée par des pressions effectuées avec la pulpe du doigt, la phalange ou encore un bâtonnet en bois, elle permet au corps d’agir et de réagir sur les troubles qu’il rencontre par l’intermédiaire du système nerveux. 

+ Pourquoi l’utiliser dans ce cadre ? Parce qu’elle aide à développer de meilleures capacités pour faire face à la maladie. La stimulation va en effet booster le système immunitaire, préparer les émonctoires à une élimination des déchets, travailler sur l’état émotionnel de la personne, dynamiser la circulation générale pour une meilleure élimination du traitement et ainsi, limiter les effets indésirables. 

femmesmagazine-Europa Donna, un accompagnement constant avant, pendant et après le cancer du sein

Ne restez pas seule

Europa Donna Luxembourg apporte son soutien à ses membres par une prise en charge des soins à 50% durant toute la première année de traitement et aussi après la maladie.

Plus d’infos :

Texte par Hélèna Coupette

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