Saviez-vous qu’il existait un Miel du Kirchberg ? En 2017, le Sofitel Luxembourg Europe a décidé d’installer huit ruches sur son toit. Une jolie démarche aux ambitions gourmandes et gustatives, certes, mais pas que. Car cette installation fait partie d’un plus large projet : Planet 21.

On aurait tort de réduire l’image des grands hôtels à celle de palace estampillés luxe et sans âme. AccordHôtel – auquel appartient notamment le Sofitel Luxembourg Europe – a à cœur depuis plusieurs années de s’engager en faveur d’un monde plus éthique et plus humain. Fort de cette ambition, le groupe a donc fondé le projet Planet 21, qui affiche des objectifs ambitieux à l’horizon 2020, autour de quatre axes stratégiques : agir auprès de ses collaborateurs, impliquer ses clients, co-innover avec ses partenaires, agir avec les communautés locales et deux enjeux clés que sont l’alimentation et les bâtiments. C’est donc dans ce cadre que s’inscrit ce projet de ruches urbaines. « Nous avons fait ce choix non seulement car les abeilles contribuent à la biodiversité, mais, en plus, l’idée de pouvoir servir à nos clients un miel qualitatif et éthique rejoint nos vélléités en matière d’alimentation », explique Marie-Hélène Onursal, Général Manager du Sofitel Luxembourg Europe.

C’est ainsi que l’équipe du Sofitel Luxembourg Europe a décidé de collaborer avec Hugo Zeler, afin de réaliser ce projet. Convaincu par les valeurs de Planet 21, d’autant que cela collait parfaitement avec sa volonté de réaliser des miels des différents de quartiers de Luxembourg, l’apiculteur (que nous avions rencontré en mars dernier : l’interview est ici, ndlr.) a donc installé huit ruches sur le toit de l’hôtel du célèbre quartier d’affaires, dont le miel est d’ailleurs le plus demandé parmi ses différentes variétés : Limpertsberg, Bonnevoie, Kirchberg et, depuis ce printemps, Cloche d’Or.

« De plus en plus de société sont séduites par ce concept. D’autant que cela entre le plus souvent dans une approche globale, qui s’accompagne d’une demande de verdissement et de fleurissement. Ce sont vraiment des projets intéressants », explique monsieur Zeler.

Grâce à ces huit ruches, il réalise un miel de colza. « Chaque quartier à sa flore bien particulière et cela joue clairement sur le goût du miel. Faire un miel de quartier prend tout son sens car, en général, les abeilles butinent dans un périmètre de 600m. Mais elles peuvent aller jusqu’à trois kilomètres, si elles ne trouvent pas de quoi se nourrir à proximité. Le quartier du Kirchberg est entouré de nombreux champ de colza », raconte-t-il encore.

C’est donc grâce à Hugo Zeler que les clients dégustent, chaque matin, ce miel aux notes légèrement citronnées, fruit de la première récolte, en 2017. D’autant que le chef des lieux, Yann Castano, a été également immédiatement séduit par le rayonnement de ce projet. Il apprécie de produit noble qu’il incorpore à de nombreuses créations et plats servis à l’heure du petit-déjeuner : on peut certes en napper généreusement ses tartines, mais également pour sucrer un granola home made ou se laisser surprendre par son goût suave et délicat dans différents gâteaux ou entremets.

Mais le mieux encore est de venir le déguster. A l’heure du brunch dominical, par exemple, ou en achetant directement un pot : Hugo Zeler s’est en effet associé aux Paniers de Sandrine pour le commercialiser, avant de lancer son e-boutique, à l’automne prochain. Un saut pour le trentenaire qui se pourra revendiquer d’être apiculteur à 100%.

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