Dans ce deuxième roman, Valérie Perrin dépeint une ode à la vie. A travers les différents thèmes abordés avec finesse et délicatesse, Valérie Perrin redonne le sourire et une once de joie à ceux, ayant connu le pire, ne trouvaient pas la voie de la guérison. Tous les clichés qui existent autour des thèmes abordés sont mis de côté, laissant un regard neuf et rayonnant plein de d’humanité et de poésie. 

« Les seuls fantômes auxquels je crois sont les souvenirs » 

 Le lecteur découvre Violette Toussaint qui est garde-cimetière. Elle raconte la vie des habitants du cimetière. Les rires, les larmes qui se déversent dans sa petite loge lorsque les proches viennent trouver du réconfort autour d’une tasse de café. Chacun a une histoire, Violette les connait toutes. Un jour pourtant un homme vient pour réaliser la dernière volonté de sa défunte mère : reposer auprès de l’homme qui a été son première, deuxième, dixième amour. Violette plonge dans le journal de cette femme qui a retranscrit toute l’amour qu’elle porte a l’homme avec lequel elle va vivre pour l’éternité.

A travers les mots lourds de sens, nous découvrons le passé de Violette, ce passé qu’elle essaie masquer face aux proches des défunts. Ce passé qui lui a fait traverser la mort. La simplicité de Violette la rend extraordinaire, malgré des fissures. 

Ce roman nous fait voyager dans le quotidien ordinaire d’une femme extraordinaire, loin des préjugés et autres clichés qui hantent le métier de garde-cimetière. 

« Bien sûr, il y a la mort, chagrin, le mauvais temps, mais la vie reprend toujours le dessus » 

Violette est une femme comme nous rêverions tous d’en rencontrer une, une femme forte qui redonne le sourire, qui sèche les larmes. Une femme qui a connu l’enfer, ce qu’il y a de pire mais qui montre a ceux qui ne voit plus le bout de leur chagrin qu’il y aura toujours un rayon de soleil pour les accueillir. Violette n’est pas un personnage fictif, non, c’est une amie touchante, indispensable. Le lecteur ne veux pas arriver à la fin de ce roman, car il faudrait quitter Violette, cette femme rayonnante, pleine de vie que nous avons envie de rejoindre dans les calanques marseillaises. 

Violette, c’est la personnification même de la douceur et du bonheur. 

Valérie Perrin aborde des thèmes délicats comme le deuil, le sentiment d’abandon, l’incompréhension face aux malheurs avec finesse et justesse, sans faire de son roman une œuvre pathétique ou tragique. L’auteur fait une ode au bonheur simple, un bonheur autour de fleurs, un bonheur autour tout ces petits gestes du quotidien qui avec un regard différents sont exceptionnels. 

Un très beau roman qui redonne le sourire malgré quelques pincements au cœur. 

Changer l’eau des fleurs de Valérie Perrin aux éditions Albin Michel 

Texte par Marie Santer

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