On pourrait presque débuter ce papier par la formule : « on connaît la chanson ». Il faut dire que l’on ne sait où Stéphanie Jauquet va s’arrêter, tant ses projets sont florissants et connaissent un beau succès. Et l’on doute fort que ce nouvel établissement dérogera à la règle.

Après avoir conquis les gourmets avec le restaurant Um Plateau, et ses petites Cocottes qui se sont installées aux quatre coins de la capitale, la cheffe d’entreprise s’apprête à réitérer au Kirchberg, où elle vient de poser ses couteaux : le 13 septembre, le restaurant Tempo, une autre déclinaison de son concept « Bar où Manger », a ouvert ses portes.

Enfin, les couteaux, c’est plutôt Morris Clip qui s’en chargera puisque c’est à lui que reviendra la tache de jouer les chefs d’orchestre en cuisine.

Dès l’apéritif, le chef commence pianissimo avec une belle suggestion de tapas et autres petites choses à grignoter. Planchettes de charcuterie ou de fromages affinés, huîtres, saumon label rouge en gravlax, mini burger de black angus ou pizzettes truffées font partie des mets à déguster accompagnés d’un verre de vin minutieusement sélectionné par Stéphanie, elle-même, qui y met un soin et une attention tout particuliers.

Puis les mets se déclinent crescendo, avec soit des entrées servies en petites portions – et notamment un foie gras relevé de mangue, gingembre et cacao et sa brioche ou un os à moelle grillé accompagné de tartare de bœuf et pain de seigle –, à mixer à l’envi ou à faire suivre de l’une des suggestions à la carte à l’instar du thon rouge revisité par le chef, nappé de béarnaise à la truffe et jambon ibérique.

On adore également l’idée ô combien conviviale et généreuse de plats à partager en chœur : fish & chips revu et corrigé par le chef, tajine de poulet au citron ou encore les 900g de picanha de bœuf ibérique, dry aged, qui séduiront, à n’en pas douter, les carnivores les plus exigeants.

A midi, Tempo propose également une bien jolie formule lunch en deux (20 euros) ou trois (24 euros) services, renouvelée chaque semaine en fonction du marché.

Enfin, on apprécie la présence de quelques suggestions végétariennes, même si la carte accorde une plus large place aux produits carnés ou de la mer.

Comme à l’accoutumée, l’endroit est tout aussi raffiné que la cuisine. Marbre vert, laiton, velours bleu, osier cuir et bois se marient harmonieusement dans un cadre cosy et élégant. Clin d’œil à la Philharmonie qui jouxte le restaurant, des cadres représentant une grande partie des artistes de la saison à venir achèvent de faire le lien et de créer une ambiance d’exception.