Et il s’agit là de la plus grosse acquisition du groupe de luxe français depuis sa création en 1987. Le deal s’est conclu lundi, au terme d’une négociation démarrée cet été.

Grâce au rachat de la joaillerie iconique de la 5ème Avenue, le groupe mené par Bernard Arnaud, qui détient déjà les très beaux noms Fred, Chaumet et plus récemment, Bulgari, entend rivaliser avec Richemont, leader incontesté sur le marché de la joaillerie grâce à Cartier et Van Cleef & Arpels.

Alors que la marque américaine affichait une croissance stagnante, LVMH s’est engagé à reprendre 350 millions de dollars de dette que portait l’entreprise, et compte bien appliqué la stratégie de relance dont avait déjà bénéficié la marque Bulgari lors de son rachat par le groupe en 2013, pour un montant de 3,7 milliards d’euros. Dans les faits, nouvelles boutiques, meilleures adresses, marketing et publicités repensées devraient être au programme du relooking de l’illustre joaillerie, héroïne du roman de Truman Capote.

Entammées cet été, les négociations se sont accélérées mi-octobre lorsque Antonio Belloni, proche de Bernard Arnault s’est rendu à New-York pour y rencontrer Alessandro Bogliolo, directeur général de Tiffany & Co et lui faire une offre de 13 millard d’euros, plaçant ainsi les actions de la marque à 120 dollars. La révélation du projet par l’agence Bloomberg dans la foulée, a fait flambée le cours de Tiffany’s, au point que les actions flirtaient finalement avec les prix initialement proposés par Paris. De fait, l’accord s’est conclu le 24 novembre pour un montant de 14,7 milliards d’euros.