La rentrée scolaire se profile à l’horizon, elle aura lieu le 15 septembre au Luxembourg. Pourtant, c’est un tout autre événement qui occupe l’esprit de la jeunesse locale : la marche pour le climat organisée par le collectif Youth for climate.

Éveiller les consciences. Voilà le fer de lance de la jeunesse activiste en faveur de l’environnement. Éveiller les consciences sur l’urgence climatique après des épisodes diluviens désastreux en Europe, des incendies et autres catastrophes naturelles partout ailleurs. Youth for climate appelle les lycéens à la grève le vendredi 24 septembre, dix jours après la rentrée des classes, pour unir leurs voix face à une situation des plus inquiétantes.

Youth for Climate Luxembourg

La Jeunesse pour le climat Luxembourg est un mouvement de manifestations climatiques, dirigé exclusivement par des jeunes. Inspirés d’une certaine suédoise mondialement connue pour ses prises de position et sa grève de l’école instaurée les vendredis, les engagés mènent eux aussi des grèves scolaires. L’objectif est de faire réagir le gouvernement face à la crise climatique et d’obtenir des actions politiques urgentes.

Au Grand-Duché, Youth for Climate organise des manifestations depuis mars 2019 en rassemblant des milliers de manifestants dans les rues. Le collectif organise des réunions hebdomadaires tous les mardis à 17h30 à l’Oekozenter, ouvertes à tous les jeunes.

La jeunesse Greta

Qui de mieux que la nouvelle génération pour porter les revendications environnementales en étendard. Cette jeunesse qui hérite d’une planète totalement déréglée et d’un avenir incertain. Portés par la figure de proue et fervente activiste Greta Thunberg, enfants et adolescents se retrouvent de plus en plus dans ces combats et ces slogans. La jeunesse luxembourgeoise très engagée dans la lutte pour le climat, attendait depuis mars pour pouvoir se réunir à nouveau. Après les inondations de cet été et un mois de juillet plus chaud que jamais, il y avait urgence. La jeunesse du Grand-Duché a ainsi décidé de se retrouver le vendredi 24 à 10 heures, gare centrale, sous la bannière “Eis steet d’Waasser bis zum Hals” qui signifie “On a de l’eau jusqu’au cou”. Le message ne pouvait pas être plus clair.

La réalité du changement climatique

Le changement climatique, un terme que l’on entend depuis la nuit des temps, qui semble parfois archaïque et souvent ignoré par nos politiques, n’est pas un concept lointain. Le changement climatique ce n’est pas seulement quelques degrés en plus sur un thermomètre, c’est des tsunamis, des incendies, des sécheresses, des pluies torrentielles et des inondations. Il n’y a qu’à jeter un oeil sur l’été 2021 et les dégâts un peu partout dans le monde pour comprendre le problème et commencer à envisager des solutions. La Grèce, l’Algérie, la Chine, la Belgique, l’Allemagne, le Luxembourg, la France, l’Espagne, la Californie, Haïti… Tous ces pays portent les traces du changement climatique et des blessures encore béantes.

Le Luxembourg, un bon élève ?

Le Luxembourg fait en effet partie des bons élèves en matière d’intention. Cependant, s’il s’engage sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et sur le développement des énergies renouvelables, les résultats ne sont pas encore visibles selon le collectif Youth for Climate.

En revanche, l’engagement à l’International du pays est avéré, lui procurant de très bons points. Le Grand-Duché soutient des chantiers de reforestations au Bangladesh et au Costa Rica avec les associations Friendship et rainforest.lu. Avec 200 millions d’euros à distribuer entre 2021 et 2025, il apporte également un soutien financier non négligeable dans des initiatives étrangères. Selon la ministre de l’Environnement et du Climat, 25 millions de cette enveloppe sont destinés à des ONG luxembourgeoises tandis que les 175 millions restants iront à des organisations étrangères. Avec de tels chiffres, le pays est l’un des donateurs les plus généreux, au côté de la Suède.