Avec la folle envie de créer la garde-robe idéale pour son fils, Valentine Romilly lance Mamatich en 2021, une marque colorée et féline pour enfants. La jeune femme, ancienne employée de banque qui a découvert la couture sur le tas pendant le confinement, confectionne à la main ses créations dans son atelier messin. Des collections mixtes, composées de quelques accessoires pour mamans, réalisées dans des matières naturelles et originales qui sauront vous taper dans l’œil !
Comment est né Mamatich ?
L’idée a germé en moi en même temps que ma grossesse, en mars 2020. Je suis tombée enceinte la première semaine du confinement, j’ai donc eu pas mal de temps pour pleinement penser à ce projet. J’ai commencé en regardant des tutos de couture. J’ai immédiatement adoré l’activité. Puis, mon bébé est arrivé. J’avais fait des premiers vêtements, j’ai trouvé cela superbe de pouvoir lui mettre les pièces que j’avais confectionnées. Elles avaient l’avantage d’être comme j’avais envie qu’elles soient, à des prix corrects qui plus est ! Mes copines m’ont ensuite largement encouragé à lancer mon activité. Elles trouvaient les habits superbes. Au départ, je n’y croyais pas tellement. J’ai finalement écouté mon entourage qui me commandait déjà quelques créations avant même le lancement (officiel) de ma marque.
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Que faisiez-vous avant Mamatich ?
Avant Mamatich, je travaillais en banque, je m’occupais des entreprises. J’ai démissionné six mois après la naissance de mon fils, Marcel. J’avais envie de changer et faire quelque chose de mes mains. Mon boulot ne me plaisait plus vraiment. La pandémie de covid-19 a bouleversé l’écosystème bancaire, j’ai pensé que c’était le bon moment pour voir autre chose et me lancer. Grâce à une mesure spéciale, j’ai pu toucher l’ACRE (Aide à la création d’une entreprise), ce qui m’a grandement aidé. Et Mamatich a enfin pu voir le jour ! Depuis, je m’y consacre pleinement et la marque se développe plutôt bien donc je suis très contente.
Est-ce que la couture était déjà une activité que vous pratiquiez ?
Non, pas du tout. J’ai vraiment commencé pendant le confinement. Je n’ai jamais vu aucune personne de mon entourage coudre, pas même ma grand-mère ! Mais le côté manuel m’a toujours beaucoup attiré. Après mes études, j’ai choisi une voie très pragmatique. Je me suis orientée vers la facilité, je n’ai jamais osé écouter cette petite voix dans ma tête. Il a suffi d’un premier tuto couture pour m’ouvrir les yeux.
Avez-vous rencontré des difficultés à vos débuts ?
Mon expérience en banque m’a énormément aidé. J’avais déjà vu plusieurs cas de figure, des belles histoires comme des mauvaises. Mais je ne me suis jamais dit que ce n’était pas possible. Il faut savoir oser, avec un peu de motivation, tout le monde peut y arriver. Je n’ai jamais baissé les bras, même si je vous l’accorde, il y a certains jours où j’ai vraiment envie de le faire et de retrouver un métier hyper sédentaire… Mais je crois profondément en cette marque et mon entourage me soutient énormément. Leur réconfort m’est précieux. Ils, surtout une de mes amies, me poussent à ne pas lâcher.
« Je me suis orientée vers la facilité, je n’ai jamais osé écouter cette petite voix dans ma tête »
Pourquoi ce nom de Mamatich ?
Mon bébé s’appelle Marcel Ticheur. Je voulais trouver un nom de marque inspiré de son prénom et de son nom. Le terme mama évoque autant Marcel que maman, je trouvais donc l’idée sympa puisque cela permettait d’interpeller les mères de famille et faire comprendre assez aisément aux clients l’identité de la marque. C’est aussi très facile à retenir !
Comment se déroule la création de vos pièces ?
Avec Mamatich, je confectionne de A à Z des modèles pour enfants, qui vont jusqu’à quatre ans. J’imagine et je dessine toutes les pièces de la marque. Je m’inspire de ce que je vois au quotidien. Toutes mes collections sont mixtes, j’adore la couleur et les motifs. Lorsque mon bébé est né, j’ai donc imaginé des pièces avec du léopard et des nuances vives. Je fais des coupes classiques présentes dans la garde-robe enfant comme des barboteuses ou des chapka. J’essaye toujours de trouver des tissus, des matières plus originales. Chez Mamatich, on ne se refuse rien. Je pense des habits rose ou au motif léopard pour habiller des petites filles mais aussi des petits garçons. Avant quatre ans, il est très facile de mettre à un enfant les habits que l’on souhaite alors j’en profite ! La collection comprend également quelques accessoires pour mamans, pour qu’elle soient assorties à leur progéniture.
« Avant quatre ans, il est très facile de mettre à un enfant les habits que l’on souhaite alors j’en profite ! »
Et la confection ?
J’ai créé un atelier, à mon domicile. C’est là que mes idées prennent vie, je confectionne tous les vêtements à la main. Je produis à la commande. Je vais me faire aider, en fin d’année, puisque ma marque va être présente aux Galeries Lafayette de Metz. C’est assez compliqué d’être sur tous les fronts. Je soustraite donc auprès d’un atelier afin d’avoir plus de stock et plus de temps pour les autres branches de mon entreprise. Je m’attache aussi à utiliser des matières locales. J’essaye de faire fonctionner au maximum le commerce messin et ses alentours. Je réutilise aussi toutes les chutes de mes créations pour en faire de nouveaux produits. À petite échelle, cela me permet de ne rien jeter et de proposer, dans une démarche écologique, des accessoires upcyclés.
Où retrouve-t-on les habits griffés Mamatich ?
J’ai un e-shop sur lequel je vends tous les habits que je crées. Je vends également certaines pièces dans deux boutiques (Obi Obi), à Paris. J’ai également proposé quelques accessoires pour maman, à un nouveau concept store messin (Dallas Gambetta). Et j’ai aussi une collaboration en cours avec une autre boutique (L’Appartement Moème), qui accueille ses clients uniquement sur rendez-vous.