Selon une étude du LISER, les travailleurs frontaliers ne contribuent plus au « rajeunissement » de la population active du Luxembourg.
Le Grand-Duché a longtemps pu profiter d’une prévention du vieillissement de sa population active, grâce à sa situation très particulière, et ses nombreux travailleurs frontaliers. Aujourd’hui, le LISER (Luxembourg Institute of Socio-Economic Research) révèle que le pays ne peut plus compter sur ce répit qu’il a consommé jusqu’au milieu des années 2000.
Toujours selon les analyses du centre de recherche, l’âge moyen des travailleurs frontaliers s’élevait à 40,8 ans en mars 2017, contre 33,9 ans en mars 1994, soit un âge moyen en progression de 6,9 ans. Les jeunes travailleurs frontaliers (15-34 ans) étaient environ 61,4% à venir travailler au Luxembourg en 1994, contre 30,6% en 2017. La part des plus de 50 ans dans la population active a été multipliée par 3,6 pour les frontaliers et par 1,9 pour les résidents luxembourgeois.
Pour les chercheurs du LISER, « cette dynamique s’essouffle et le Grand-Duché doit impérativement trouver de nouvelles voies pour faire face aux effets de l’augmentation de l’espérance de vie et du rapport de dépendance. »