Absents à New York, les couleurs vives, les imprimés, et autres détails fantaisistes ont réveillé la Fashion Week de Londres. La preuve avec le tailleur féminin, qui fait son grand retour mais sous un jour nouveau, à la fois plus décontracté et moins sage, mais aussi avec la profusion de fleurs, et un accent porté sur des teintes tout sauf automnales, le rouge et le jaune.

Après New York, c’est au tour de Londres de lever le voile sur les tendances mode de la saison automne-hiver 2023-2024. Une chose est sûre, la capitale britannique a placé le curseur de l’optimisme à son niveau maximum avec des collections tour à tour décalées, fantaisistes, démesurées, colorées et empreintes de ce brin de folie qui manquait sans doute à la Grosse Pomme. Exit les couleurs ternes et les imprimés classiques, place à des esthétiques plus extravagantes, sans détours ni complexes, sans pour autant négliger l’élégance. Une véritable ode à la vie.

Une pièce : le néo-tailleur

Non, le tailleur n’est pas mort. Vive le tailleur ! Oui, mais décliné dans de nouvelles matières, de nouvelles coupes, des couleurs plus dynamiques, des détails plus excentriques, et avec des jeux de proportion. L’heure du retour au bureau a sonné – si ce n’était pas déjà le cas – mais il n’est pas question de le faire à reculons. Certains créateurs misent sur des manches disproportionnées, d’autres revisitent l’uniforme scolaire, quand une poignée va encore plus loin en proposant des coupes fluides et amples, des détails en dentelle, des cols surdimensionnés ou encore des cravates revisitant le style preppy. Une tendance repérée sur les podiums de Simone Rocha, Edward Crutchley, Roksanda, Conner Ives ou encore Bora Aksu, pour ne citer qu’eux.

Une matière : le cuir

Le cuir, ou ses alternatives véganes, semble s’imposer comme la matière star de ces défilés. Déjà très présent à New York, il a fait la pluie et le beau temps sur les podiums londoniens. Robes, jupes droites, pantalons, et vestes adoptent tous cet essentiel du dressing de la femme, coloré ou plus classique, avec une prédominance du look motard déjà observé dans la Grosse Pomme. Une tendance forte chez Mowalola, David Koma, et dans une moindre mesure chez Chet Lo et 16Arlington. Notons toutefois l’accent porté par de nombreuses grandes maisons sur la dentelle, le tulle et les plumes.

Deux couleurs : le rouge et le jaune

Alors que la Grosse Pomme a fait la part belle aux teintes automnales et hivernales, et notamment au chocolat, Londres privilégie des couleurs plus dynamiques et inhabituelles. Le jaune et le rouge sont clairement les deux nuances incontournables de l’automne-hiver 2023, et ce quelle que soit l’esthétique proposée. Rouge carmin, rouge cerise, rouge grenat, rouge coquelicot, et rouge vermillon étaient particulièrement représentés sur les podiums de David Koma, Nensi Dojaka, Bora Aksu ou encore Christopher Kane. Mais le jaune, lui aussi décliné dans des nuances aussi diverses que variées, pourrait lui faire de l’ombre, tant sa présence a marqué les esprits chez Erdem, JW Anderson ou Burberry.

Un imprimé : les fleurs

Qui dit Fashion Week de Londres, dit (forcément) fleurs. C’est le cas tout du moins pour la saison automne-hiver 2023, avec un véritable bouquet floral. En dentelle, en motifs, brodées, imposantes ou minimalistes, les fleurs se sont taillé une place de choix dans les collections dévoilées dans la capitale anglaise. Spécialiste en la matière, Erdem a bien évidemment proposé plusieurs silhouettes recouvertes d’imprimés floraux, tout comme Richard Quinn, Christopher Kane, Emilia Wickstead et, dans une moindre mesure, Simone Rocha.

Le petit plus : la capuche

Aussi incroyable que cela puisse paraître, la capuche a fait l’unanimité à Londres. Mais cet incontournable du style sportswear s’impose cette saison sur des pièces aussi élégantes que sophistiquées, et notamment les longues robes près du corps. En laine, en dentelle, et même dans des matières satinées, la capuche est tout simplement partout. Un détail repéré lors des défilés de Conner Ives, Bora Aksu, Di Petsa, Mark Fast, ou encore Talia Byre.