Si la seconde main n’a sans doute déjà plus aucun secret pour vous, d’autres pratiques peuvent vous permettre de contribuer – à votre échelle – à la bonne santé de la planète. À l’occasion de la Journée de la Terre, programmée le 22 avril, voici trois gestes concrets à intégrer à votre quotidien pour réduire l’impact de votre garde-robe sur l’environnement.
Célébrée chaque année depuis 1970, la Journée de la Terre permet aujourd’hui aux citoyens de 193 pays d’expérimenter un geste concret pour l’environnement. Une initiative qui leur permet à terme d’intégrer de nouvelles pratiques, dans de nombreux domaines, destinées à protéger au mieux la planète. En mode, les acteurs sont de plus en plus nombreux à s’engager en ce sens, en vue de réduire l’impact de toute l’industrie, la deuxième la plus polluante au monde. L’upcycling, la réparation, et la location de vêtements sont aujourd’hui autant de procédés qui peuvent permettre de se constituer un dressing (vraiment) plus green.
Miser sur l’upcycling
L’upcycling – surcyclage en français – consiste non seulement à offrir une seconde vie à des produits non utilisés, mais aussi à leur donner une plus-value. La pratique est devenue en quelques années seulement monnaie courante dans l’industrie de la mode, au point que la majorité des acteurs propose aujourd’hui des collections upcyclées. Il faut dire que le procédé permet de réduire considérablement le gaspillage, et les déchets, puisque les marques recourent à des chutes de tissus, des vêtements voués à la déchèterie, ou des objets usagés, pour créer de nouvelles pièces mode ultra tendances.
À ce titre, l’upcycling apparait comme une bonne solution pour acheter des vêtements neufs sans (trop) nuire à la planète – toute mesure gardée puisque le processus de production demeure (forcément) un minimum impactant. Partout dans le monde, les marques s’y mettent, du prêt-à-porter au luxe en passant par la mode nuptiale. Portée par Christelle Kocher, la marque Koché compte parmi les pionnières en la matière. Elle a d’ailleurs récemment lancé toute une collection, en collaboration avec Puma, conçue à partir de maillots usagés de l’AC Milan. Mais elle n’est pas la seule, et on trouve aujourd’hui des pièces mode confectionnées à partir d’objets totalement inattendus comme des mégots de cigarettes, des poches à huîtres, et même des airbags et des ceintures de sécurité. Et si vous ne trouvez pas votre bonheur en ligne ou en boutiques, rien ne vous empêche de transformer vous-même des vêtements usagés ou abîmés en de nouvelles créations flambant neuves.
Allonger le cycle de vie des vêtements
Réduire le gaspillage, et les millions de tonnes de textiles jetés chaque année dans le monde, passe également par l’allongement de la durée de vie des vêtements qui trônent dans nos armoires. Une chose qui est loin d’être inconnue des boomers et de leurs parents, qui n’hésitaient pas à raffistoler les pièces trouées ou usées par le temps au lieu de les remplacer systématiquement. Une pratique jugée obsolète il y a encore quelques années qui revient en force depuis plusieurs mois. Nombreuses sont les marques qui proposent aujourd’hui ce type de services, quand, dans le même temps, des métiers voués à disparaître semblent désormais renouer avec le succès. C’est notamment le cas des cordonniers qui surfent aujourd’hui sur les nouvelles technologies pour réparer et entretenir souliers et articles de maroquinerie pour allonger leur cycle de vie.
Autre solution, la location de vêtements, qui permet elle aussi de réduire la surconsommation, et par extension le gaspillage et les déchets. Il s’agit de se tourner vers la location pour des pièces exceptionnelles – robes de soirée, ou de cérémonie – ou du quotidien, à associer avec des pièces intemporelles de votre dressing pour avoir du style sans impacter la planète. Des maisons comme Burberry ou Maje ont lancé leur propre service, mais il est également possible de trouver son bonheur sur des plateformes dédiées. Attention toutefois à la logistique mise en place par ces nouveaux acteurs, certains services comme le nettoyage à sec des vêtements pouvant se révéler impactant pour la planète, comme l’a récemment révélé une étude finlandaise.