L’artiste néo-pop américain Jeff Koons ne se contente plus d’exposer dans les grands musées : pour son entrée dans l’univers des NFT, il veut envoyer des sculptures sur la Lune, ont annoncé mardi les galeries Pace, en maintenant le mystère sur le projet.

Le voyage de ce “groupe de sculptures” aura lieu “plus tard cette année” et les partenaires de l’aventure, Pace Verso, 4Space, NFMoon et Intuitive machines n’ont pas précisé dans leur communiqué combien d’œuvres étaient concernées par le projet baptisé Moon Phases. Les galeries Pace n’ont donné aucune autre précision, notamment sur la taille des sculptures, alors que le communiqué explique qu’elles seront contenues dans des satellites miniatures CubeSat, qui mesurent en principe 10 cm de côté.

Jeff Koons, 67 ans, l’un des artistes vivants les plus chers du monde, est connu pour ses oeuvres kitsch et de grande taille comme les “balloon dog” ou “Puppy”, et qui font parfois débat, comme le “Bouquet de tulipes” installé dans les jardins des Champs Elysées à Paris. Les plus grands musées du monde l’exposent, du MoMA à New York au Guggenheim à Bilbao.

« Un art universel »

Le lancement se fera depuis le Kennedy Space Center, en Floride, dans le cadre d’une mission “pleinement autonome”, à bord des alunisseurs d’Intuitive Machines, une société américaine qui travaille déjà avec la Nasa, précisent les galeries Pace. À chacune des œuvres sera rattachée un NFT (jeton non fongible), une version numérique unique certifiée par la technologie de la blockchain, qui sera, elle, vendue sur Terre. D’après les galeries Pace, une partie des fonds récoltés iront à Médecins sans frontières (MSF).

Confidentiels jusqu’en 2020, les NFT sont devenus en quelques mois omniprésents sur le marché de l’art. “J’ai toujours aimé l’idée de créer un art global (…) maintenant il devient universel”, a expliqué l’artiste sur un site internet dédié (jeffkoonsmoonphases.com), en soulignant que “nous avons toujours admiré la Lune à travers l’histoire de l’humanité”. Cinquante ans après les derniers pas de l’Homme sur la Lune, lors de la mission Apollo 17 en 1972, la Nasa doit lancer cette année une mission non habitée (Artémis 1), avant un vol d’essai habité (Artémis 2) en 2024 sur la Lune.