New York, Paris, Shanghai : 3 villes éloignées autant géographiquement que culturellement, 3 capitales de la mode aux styles radicalement différents, 3 performances qui s’enchainent et forment un tout pour dévoiler la collection femme automne/hiver 2021 d’Hermès.
Hermès, par cette nouvelle collection dévoilée le 6 mars, apporte un vent de légèreté et d’unicité en cette période de crise sanitaire. Le voyage manque, c’est un fait que plus personne ne nie. Et tous les rêves qu’il permet s’estompent avec son absence. La Maison l’a bien compris et a donc décidé de réaliser son dernier défilé sur la notion de mouvement. Plus qu’une simple présentation des pièces de la collection, Hermès propose trois performances uniques, réalisées avec des chorégraphes de talent provenant des villes sélectionnées pour le show. Les mises en scènes sont réfléchies pour mettre le mouvement des vêtements en valeur. Ainsi, la marque nous entraine dans un tour du monde l’espace de quelques instants.
Une collection à l’essentiel
Savoir créer des pièces résolument simples et efficaces est un talent que l’on minimise trop souvent. Pourtant, c’est un savoir-faire notable. Cette collection automne hiver est à la fois bohème et graphique, moderne et résolument rétro. Chaque silhouette est juste, efficace et désirable. L’uni laisse place à des carreaux minimalistes, fil rouge de la collection. Le jean, le cuir et le daim en sont les matières principales et le bi matière ressort comme une évidence. Le bleu brut, le marron, le noir, le bordeaux et les beiges nous laissent entrevoir des touches pop de vert émeraude, de orange, de rose bonbon ou de corail. Les pantalons sont loose, les jupes sont plissées, les cols cheminé dépassent et les vestes se parent de franges.
Rendez-vous à New York
8h31, heure locale, New York, première partie de ce triptyque pensé par les chorégraphes Madeline Hollander et Nadège Vanhée-Cybulski. D’immenses rideaux oranges à la Hermès laissent apparaitre un petit groupe de mannequins. Elles sont habillées de manière très minimale. Le but ici n’est pas de présenter la collection mais d’entamer l’aventure. Les tenues sont pensées en monochrome marron, du col roulé près du corps aux bottes en passant par la longue jupe plissée. Les femmes avancent de manières rythmée, en dansant. De nouvelles mannequins s’ajoutent au fur et à mesure du show, semblant apparues par magie grâce aux rideaux. A la fin du spectacle, levé de rideaux, nous sommes prêts à reprendre notre périple stylistique.
Étape à Paris
14h38, heure locale, on réalise un saut à Paris, et pas des moindres, car c’est ici que se déroule le défilé de présentation de la collection à proprement parler. Des cylindres oranges de diverses tailles remplissent la scène, laissant quelques couloirs sinueux pour le défilé. Les silhouettes s’enchainent de part et d’autre du plateau jusqu’à s’immobiliser parmi les tours cylindriques. Le tableau final est doux, chaud, automnal. Après quelques zooms focus sur des détails de silhouettes, nous voilà repartis dans notre course et prenons l’envol pour notre ultime destination.
Arrivé à Shanghai
21h46, heure locale, atterrissage à Shanghai, avec le show de clôture. Les cylindres parfaitement empilés laissent place ici à des boites, transportées, déplacées, déstructurées et replacées dans ce décor constamment réaménagé par 4 mannequins. La géométrie est poussée dans les moindres détails afin de mettre en avant le motif à carreaux blancs sur noir des tenues. Les silhouettes sont extrêmement sobres, juste ce pull à carreau et un pantalon noir en cuir. Et c’est ce qui fait la beauté de cette collection, ne jamais en faire trop mais toujours être juste.
En ce qui nous concerne, le défilé est une réelle réussite. Mais vous pouvez vous faire votre propre avis avec la vidéo ci-dessous.