La mesure permettant la prise en charge à 100 % des moyens de contraception par la Sécurité sociale a été validée et devrait être effective l’année prochaine selon le gouvernement. 

Figurant dans le programme de coalition, la mesure élaborée par le ministère de la Santé en 2020 a enfin été approuvé par le conseil d’administration de la Caisse Nationale de Santé. Un délai important causé par la crise sanitaire selon Claude Haagen, ministre de la Sécurité Sociale : « La pandémie a retardé un certain nombre de dossiers, de sorte que les travaux dans ce dossier n’ont pas avancé selon le calendrier initialement prévu ».

Pour rappel, le 1er août 2018, l’âge limite pour pouvoir bénéficier du remboursement à hauteur de 80 % de la contraception avait été relevé de 25 ans à 29 ans inclus. Toutes les femmes affiliées au système d’assurance maladie du Grand-Duché de Luxembourg ont ainsi droit, jusqu’à leur 30e anniversaire, à treize cycles par an de contraceptifs, qu’il s’agisse de la pilule, des patchs ou de l’anneau vaginal. 

Une prise en charge complète et sans limite d’âge

Alors qu’il s’agissait d’un engagement du gouvernement prévu dans l’accord de coalition, le remboursement universel, sur ordonnance, à 100% des moyens de contraception sera « finalisé en automne 2022, pour une entrée en vigueur en 2023 » apprend-t-on dans une question parlementaire adressée aux ministres de la Santé et de la Sécurité sociale. 

Ainsi, à partir de l’année prochaine, les préservatifs qu’ils soient masculins ou féminins, les stérilets, les capes cervicales, les diaphragmes ou encore les différents médicaments contraceptifs seront entièrement pris en charge par la Sécurité sociale et ce, sans limite d’âge. Pour les circuits de distribution des préservatifs, une gratuité est d’ailleurs en cours de discussion au même titre que les actes relevant des dispositifs intra-utérins. « Il a également été décidé d’étendre le champ d’application de la convention à la stérilisation féminine et à la vasectomie, ce qui permettra de prendre en charge ces actes en dehors d’une pure indication médicale », a annoncé le ministère.