A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, focus sur l’incroyable photoreporter française Christine Spengler, choisie par Maria Grazia Chiuri, pour shooter le défilé automne-hiver 2018-2019 de la maison Dior.

Dans une vidéo, elle évoque comment les femmes ont toujours influencé son travail.

« Tu m’a donné ta boue, et j’en ai fait de l’or. » Un vers emprunté à Charles Baudelaire que l’on peut également appliquer au travail de la photoreporter française Christine Spengler. Nommée Chevalier des Arts et des Lettres en 2007, elle a été décorée en 2009 de la légion d’honneur, et a accumulé, tout au long de sa carrière, de nombreux prix de photographies.

Durant 40, Christine Spengler a capturé les pires scènes de guerre à travers le monde, en noir et blanc pour en dénoncer l’horreur et l’ignominie et mettre des images sur l’indicible. Très sensible à la condition féminine dans les pays en conflits, elle a immortalisé leur solitude, les offenses qu’elles subissent, l’horreur de leur quotidien. Très tôt endeuillée par la mort d’Eric, son frère, la Française décide de ne porter que des vêtements noirs. Une panoplie passe-partout qui lui a ainsi permis de tisser des liens avec ces femmes blessées et de pouvoir les approcher sans jamais les heurter.

Des femmes fortes qui, depuis ses débuts, n’ont de cesse de l’inspirer. Une passion qu’elle fait perdurer à présent aux côtés de la directrice artistique de la maison français Dior, Maria Grazia Chiuri, dont on connaît l’engagement en faveur de l’émancipation féminine. C’est en effet à Christine Spengler que la créatrice a demandé d’immortaliser le défilé automne-hiver 2018-2019 pour son attention toute particulière portée aux femmes, son engagement et son regard.