L’an dernier, le festival avait attiré quelque 7000 visiteurs, tous mus par l’envie de faire honneur à la plus grande tendance food des dernières années: les food trucks. Le Festival Eat It revient aux Rotondes ce week-end, et compte bien faire aussi fort, si ce n’est mieux.

Envie de déguster des mets aussi variés que des crêpes, des burgers, des dim sum, des hotdogs, ou même, encore plus fou, du homard ou des bananes plantains? Ce sont pas moins de 24 food trucks différents qui ont été sélectionnés pour la nouvelle édition du plus gourmand festival de Luxembourg. Et que les ‘no glu’ ne se sentent pas exclus, ils trouveront de quoi se régaler, au milieu de ce dédale de pains, avec le food truck Arancino Food Truck et ses arancinis. Bref, il y en aura pour tous les goûts, les becs sucrés comme salés, et pour tous les régimes.

Anne’s Kitchen sera également de la partie, avec un menu spécialement concocté pour l’événement. A souligner qu’elle présentera son dernier ouvrage, Home Sweet Home – My Luxembourg, duquel sont tirées ces deux recettes, histoire de repartir avec votre copie dédicacée!

Parmi les cuisiniers à avoir été sélectionnés, Fabrizio, qui sillonne le pays depuis plusieurs saisons en régalant les foodies (passionnés de street food, ndlr.) avec une cuisine simple, dite “Cucina povera” de la Méditerranée, en préférant des produits locaux et de saison, justement baptisé Food Porn Session. Du Rock-a-Field au Skatepark Péitruss, en passant par Dudelange, il sustente les appétits sur tous les spots les plus en vue du pays et propose aussi des services. Rencontre avec un street food artiste engagé, inspiré et passionné qui vient récemment d’expandre son activité proposant une expérience “Pop-Up restaurant” sous le doux nom de fabelicious.

Qu’est ce qui vous a poussé à vous lancer dans la street food?

Mon ancien patron qui était exécrable! Non je plaisante, bien sûr, le désir de liberté et l’envie de vivre sa passion en régalant tout le monde avec des produits et une cuisine simple, comme on sait la faire en Méditerranée. De plus, il n’y a pas plus honnête que la rue: si c’est pas bon, les gens ne se gênent pas pour te le faire savoir.

Comment expliquez vous que la street food a aussi vite conquis le cœur des gourmets?

La première raison est sa facilité d’accès: on en trouve quasiment à chaque coin de rue. Et surtout, le prix est inférieur aux restaurants tandis que la qualité, elle, est souvent au rendez-vous. La majorité des street food artists (comme j’aime les appeler) sont des passionnés et ne lésinent pas sur la qualité des produits. Ils s’investissent et vivent leur passion à fond.

Quelles sont les trois critères indispensables pour réussir?

Courage, rigueur et créativité!

Courage, car la rue est dure et intransigeante. Quand on quitte un emploi stable et bien rémunéré pour se lancer dans l’aventure du street food, on ne prend pas forcément conscience de la difficulté et des risques que cela comporte.

Rigueur, car on ne peut pas se permettre de faux pas. Que ce soit dans la cuisine, le contact avec les organisateurs ou les clients, on doit toujours rester aux aguets. Cela peut prendre des années pour se faire un nom et une erreur suffit à le perdre.

Et enfin créativité, car le marché est ultra compétitif. Le client ne se contente plus de la classique ‘Metti, Fritten an Moschtert’ (Mettwurst, frites, moutarde, ndlr.). Il faut toujours se réinventer, afin de rester dans les esprits des gens, les surprendre et leur faire découvrir de nouvelles saveurs.

Votre coup de cœur en matière de street-food?

Le Jack Fruit Burger. Une tuerie et c’est vegan. Le Jack fruit est un fruit qui pousse de mars à mai, en Asie, et est malheureusement peu, voire pas connu du tout dans nos contrées. Il a un goût sucré, une texture proche du Pulled Pork. Avec une bonne dose d’épices et un brin d’audace, il peut bluffer les carnivores les plus réticents.

Eat It, Rotondes, Luxembourg-Bonnevoie.

www.rotondes.lu

http://fabelicious.lu