Alors que l’ancien producteur hollywoodien sera jugé au pénal le 6 janvier prochain à New-York, un deal provisoire, indemnisant les victimes présumées, vient d’être trouvé, indique l’AFP.

Les dizaines de femmes qui accusent Weinstein d’agressions, d’abus sexuels, et de viols, ont dénoncé les conditions de cet accord, soutenues par le mouvement Time’s Up.

Si pour l’instant, Aaron Filler, l’avocat de l’actrice Paz de la Huerta, qui accuse l’ancien producteur de l’avoir violée en 2010, a confirmé à l’AFP qu’il existait bien un accord de principe, ce dernier reste à valider par le juge en charge de l’affaire.

« Le système ne fonctionne plus »

Dans les faits, il prévoit notamment le versement de 25 millions de dollars d’indemnité pour les présumées victimes. Un montant pour lequel Harvey Weinstein ne débourserait pas un dollar, puisque ce sont les assurances en faillite de son ancienne entreprises qui couvriraient les indemnisations ainsi que ses frais de justice au civil. Cet accord, s’il est validé, pourrait mettre fin à presque toutes les poursuites au civil, engagées par la trentaine d’actrices qui l’accusent d’agressions sexuelles et qui en accepteraient les termes.

Révélé par le New-York Times, cet accord n’a évidemment aucun incidence sur le procès au pénal qui doit s’ouvrir au début de l’année prochaine et pour lequel Weinstein sera jugé pour des faits d’agressions sexuelles sur deux femmes, qui lui font risquer la perpétuité.

Déjà annoncé fin mai, ce potentiel accord a été dénoncé par les victimes présumées, ainsi que par le mouvement Time’s up qui s’est expliqué dans un communiqué : « Si c’est ce que les survivantes peuvent obtenir de mieux, le système ne fonctionne plus », a déploré le mouvement dont de nombreuses actrices ont rallié la cause, dont Gwyneth Paltrow, Angelina Jolie et Salma Hayek.