Scène de la vie ordinaire, urbaine et un tantinet bobo, quand la fin de semaine se fait délicieusement sentir: «Tu vas bruncher où, toi, ce week-end?»
Vous frôlez l’overdose? Il y a de quoi.

Depuis quelques mois, week-end rime obligatoirement avec brunch (Ok, ça ne rime pas, mais vous avez compris le concept). Décliné à toutes les sauces, tous les restaurants, même les petits PMU, ont leur formule. Et désormais, on ne va plus déjeuner chez ses parents le week-end. Non, on organise des brunchs. On n’évoquera pas, non plus, les réseaux sociaux, qui, tous les dimanches dès potron-minet , regorgent (ou vomissent, c’est selon) de photos d’avocado toasts, de smoothies, de healthy bowl (ou de pancakes, pâtes à tartiner diverses et variées, gaufres et autres brownies, tout dépend des comptes Instagram quez vous suivez!)….

Du coup, la question se pose. Puisque tout le monde le fait, est-ce encore hype d’aller bruncher le dimanche?
Non pas qu’on y aille que pour ça, mais cette vulgarisation n’aurait-elle pas ôté tout charme à ce rendez-vous dominical?

Et bien n’en déplaise à certaines, oui bruncher reste tendance en 2016

Déjà parce que grâce à lui, adieu les dimanches pourris à se morfondre parce qu’on va s’ennuyer mortellement devant le gigot de ses beaux-parents. Qui dit brunch dit souvent grandes tablées, joliment décorées avec de la belle vaisselle et des fleurs fraîches (oui, on est accro à Instagram) – amis et famille confondus –, repas qui traîne joyeusement jusqu’à l’apéro, et bonne humeur envers et contre tout. Même la colère de Barnabé devient charmante quand arrive l’heure du brunch.

Parce que bruncher est une ode à la gourmandise. La triste tartine de la semaine est avantageusement supplantée par une foule de toasts, tartines garnies et croque-monsieur, de cake, de gâteaux, de crêpes et de gaufres dans toutes leurs déclinaisons possibles et imaginables… (on vous file nos idées ici!)

Parce que, depuis que le dimanche, c’est le nouveau samedi (ben oui, on est sorties le vendredi), il est impossible de concevoir la traversée du dimanche sans une foule d’activités trendy, dont le brunch est la clé de voûte. On le fait suivre d’un petit tour au musée, d’une balade dans le parc, voire d’une sieste en terrasse. Tout est possible pourvu qu’on ne flemmarde pas tout l’après-midi devant des séries.

Et puis, les réacs exaspérées n’auront qu’à brandir leur café-tartine et crier à qui veut l’entendre que, elles, les dimanches, elles prennent un petit-dej!