Alors que l’on sait que le plafond de verre et la présence des femmes à des postes à responsabilité restent des enjeux de société majeurs, le Luxembourg se place en dernière position du Gender Diverstity Index, publié par l’asbl belge Women on board.

17 états européens, 600 sociétés cotées à l’index européen STOXX Europe 600, dont trois au Grand-Duché et parmi ces dernières, 0 femmes CEO. C’est le constat accablant que dresse ce classement. Si les résultats à l’échelle européenne pourraient encore s’améliorer, le rapport 2019 de la Commission européenne sur l’égalité entre les femmes et les hommes note malgré tout : « Malgré des progrès encourageants ces dernières années, la sous-représentation des femmes à des postes de management et dans les conseils d’administration reste un défi pour les membres de l’Union Européenne. Cette sous-représentation signifie que le potentiel des ressources humaines hautement qualifiées et nécessaire reste inexploité. »

Le Luxembourg, dernier du classement

Un état de fait qu’illustre particulièrement au Grand-Duché. Parmi les trois sociétés présentes dans le classement, RTL se retrouve ainsi à la 528ème place avec un taux de représentation des femmes à des postes à responsabilité de 12%. Un pourcentage qui chute à 0% lorsqu’il s’agit de la présence de femmes dans les comités directeurs. De fait, si des mesures existent au Luxembourg, ces dernières agissent comme écran de fumé puisqu’elles ne sont pas contraignantes. Les quotas existants ne sont ainsi pas suivis de sanction, ou seulement pour les entreprises publiques.

A l’inverse, les pays où les mesures sont contraignantes occupent les premières places du classement. Le groupe Kering arrive en deuxième position avec 52% de femmes occupant des postes à responsabilité (12 femmes sur 23 individus). 56% d’entre font également parties des comités. Et sur les dix premières places du classement, sept sont occupées par les entreprises françaises Sodexo, Iliad, Accor, Gecina, L’Oréal et Suez Environnement. Des résultats encourageants qui montrent que les sanctions par quota en matière de représentation des femmes restent une solution pour lutter contre leur absence à des rôles de leadership.