La proportion de nouveaux entrepreneurs dans la population âgée de 18 à 64 ans a atteint 9,2% en 2016. Le Luxembourg se situe ainsi au-dessus de la moyenne européenne (8,6%). Au cours des dernières années, la proportion de nouveaux entrepreneurs est restée stable autour de 9% et traduit un esprit d’entreprise présent au Luxembourg.

Le STATEC a présenté les résultats pour l’année 2016 d’une étude sur l’entrepreneuriat menée en collaboration avec le Ministère de l’Économie et la Chambre de Commerce dans le cadre du programme international “Global Entrepreneurship Monitoring” (GEM).

L’enquête GEM, réalisée auprès de 2 000 résidents âgés entre 18 et 64 ans, montre qu’en 2016, le pourcentage de dirigeants des entreprises naissantes et des nouvelles entreprises est de 9,2% au Luxembourg. Ce taux est nettement plus élevé que ceux pays voisins. En Allemagne le taux est de 4,6% et en France de 5,3%. En 2016, La Belgique n’a pas participé à l’enquête. Le Luxembourg se trouve dans la moyenne des pays développés (9,1%). Le Canada arrive en tête avec un taux d’entrepreneurs de 16,7%, l’Italie ferme la marche avec un taux de 4,4%.

L’enquête 2016 confirme également que les porteurs d’un projet entrepreneurial au Luxembourg sont principalement motivés par le désir d’indépendance et non par la nécessité économique.

Pour cette édition 2017 du rapport GEM, une attention particulière a été accordée aux barrières et aux facilitateurs de l’écosystème entrepreneurial national et au lien entre les politiques et la perception de l’esprit d’entreprise.

Infrastructures et politique jouent un rôle clé dans la création d’entreprises

Selon les experts nationaux et les personnes enquêtées, les infrastructures (matérielles et immatérielles) et les politiques gouvernementales sont les principaux facilitateurs du système luxembourgeois pour l’entrepreneuriat. Le financement et la disponibilité de ressources clés telles que l’espace de bureau et les ressources humaines qualifiées sont par contre les principaux obstacles à vouloir créer une entreprise.

Selon les experts, nationaux de l’entrepreneuriat le système d’enseignement primaire et secondaire n’est pas suffisamment encourageant et n’incite pas aux initiatives personnelles. Nonobstant, 21% des adultes déclarent avoir participé à des cours sur la façon de créer une nouvelle entreprise lors de leurs études dans le secondaire.

Formations et sensibilisation à l’esprit d’entreprise

Les initiatives et les institutions visant à favoriser l’esprit d’entreprise dans le pays ont suscité un intérêt pour l’entrepreneuriat chez 11% de la population. La proportion d’entrepreneurs est plus élevée chez les individus qui ont suivi une formation à l’entrepreneuriat pendant le secondaire (32%) ou après (45%) que chez ceux qui n’en ont pas reçue (20% au secondaire et 18% après l’école secondaire). Ces chiffres suggèrent une association positive entre les formations entrepreneuriales et le démarrage d’une nouvelle entreprise.

Cependant, une association positive ne signifie pas nécessairement que les formations entrepreneuriales provoquent la création de nouvelles entreprises. D‘autres facteurs ont pu jouer un rôle important. De plus, il est aussi possible que les individus disposés à démarrer une entreprise soient plus motivés à acquérir des compétences en matière d’entrepreneuriat.

L’enquête GEM est une étude à laquelle participent 64 pays. Elle vise à étudier les attitudes et les comportements des citoyens en matière d’entrepreneuriat car le renouvellement permanent et la création de nouvelles entreprises est un moteur de la productivité et de l’innovation. En 2015, 3 300 entreprises ont été créées et 2 700 ont cessé leurs activités.