Lundi, l’Elysée a publié la « charte de transparence relative au statut du conjoint de chef de l’Etat ». Dans la lignée de la mission de transparence que s’est imposée le nouveau président français, cette charte vise à faire la lumière sur le rôle, délicat, de Première dame qu’endosse désormais Brigitte Macron.

Une charte mais qui ne deviendra pas une loi ou un décret : une pétition ayant recueilli plus de 300 000 signatures s’était en effet opposée à la création d’un statut officiel de Première dame.

C’est dans ce cadre que cette charte a été mise en place, avec cette spécificité que si elle régit les fonctions qu’occupera Brigitte Macron durant le mandat de son époux, il n’incombera pas à la future Première dame de prendre la suite. « Il ne s’agit pas d’un statut juridique, mais d’un engagement, qui ne vaut que pour Brigitte Macron et pour la durée du mandat d’Emmanuel Macron, et qui ne sera pas contraignant pour ses successeurs ni leurs conjoints » a précisé l’entourage du couple présidentiel. Une première tentative de statuer depuis le début de la Ve République qu’il est toutefois notable de souligner.

Représenter la France et soutenir son époux

Pour ce faire, la Première dame ne sera pas rémunérée et sa fonction ne dispose même pas d’un budget propre, puisque celui-ci sera ponctionné sur celui de la présidence. En outre, la charte stipule que Brigitte Macron aura principalement un rôle de « représentation » aux côtés de son époux, notamment lors des réceptions au palais de l’Elysée. De même, elle pourra « prendre part à des actions nationales et internationales, mises en place avec d’autres chefs d’Etats notamment pour lutter contre le changement climatique ou encore les violences faites aux femmes et aux enfants  ». Enfin, elle «  répond aux sollicitations  » et «  soutient, par son parrainage ou sa présence, des manifestations à caractère caritatif, culturel ou social, ou qui participent au rayonnement international de la France  ».

Brigitte Macron nouvelle Michelle Obama ?

Il y a de cela. Celle-ci avait en effet souligné qu’être Première dame est un cadeau parce qu’ « on peut définir son rôle sans être élue ». Un postulat qu’approuve Brigitte Macron, auquel l’hebdomadaire français Elle consacre une belle interview cette semaine.

L’occasion pour elle d’anticiper cette charte et de sortir du silence, dans lequel elle s’était réfugiée jusqu’alors. Pourtant, depuis le début de la campagne, elle est l’ombre solaire du nouveau président français Emmanuel Macron. Si elle se veut discrète et en retrait, ne surtout pas gêner son mari durant son mandat, la présence de Brigitte Macron à ses côtés a pourtant fait couler beaucoup d’encre.

Différence d’âge, longueur de ses jupes… la nouvelle Première dame n’a pas été épargnée depuis qu’Emmanuel Macron s’est lancé à la conquête de l’Elysée. Si elle confesse que ce n’est pas elle que les Français ont élue, mais bien son mari, il n’empêche qu’il tient à la nouvelle Première dame de profiter de cette opportunité pour œuvrer, dans l’ombre. Pour ce faire, elle a également confié être allée en off, sans médias à ses côtés, à la rencontre des Français, afin de cerner leurs attentes et de comprendre comment assurer sa mission, mettant un point d’honneur à souligner l’importance plus que capitale du rôle à jouer de l’éducation pour les générations à venir.