Des paysages à couper le souffle, des tests de régularité exigeants et techniques: la seconde étape, entre Dijon et Evian a vraiment tenu toutes ses promesses. Et même si la météo capricieuse semble avoir décidé d’accompagner les équipages dans leur périple extraordinaire vers le Sud, en fin d’après-midi, les sourires de satisfaction et de bonne humeur faisaient plaisir à voir, à l’arrivée des voitures dans le parc fermé installé sur les bords du Lac Léman devant les fameuses fontaines d’Evian-les-Bains. 

De Bourgogne en Savoie, en passant par les décors féériques de la Bresse et du Jura : toutes en ont pris plein les yeux. Mais ne vous y trompez surtout pas: le Rallye des Princesses n’a rien d’une balade tranquille entre copines. Après seulement deux journées de rallye, vous ne trouverez pas une seule Princesse pour vous affirmer le contraire! Aux portes des Alpes, les candidates à la victoire se placent en ordre utile. Comme les champions cyclistes, prêts à bondir, pour faire la différence dans l’ascension des cols. Car même si la météo exécrable de ces derniers jours contraindra l’organisation à quelques modifications de parcours, c’est bien lors des deux prochaines étapes que risque de se tresser la couronne de cette édition 2016…

Princesses courage!

Un parcours exigeant et sportif, tracé dans des décors somptueux, ce 17e Rallye des Princesses a démarré sur les chapeaux de roues. La pluie qui accompagne les équipages dimanche depuis le départ de Paris ajoute un degré en terme de difficulté. Chapeau à toutes les concurrentes et, plus particulièrement aux équipages roulant en voiture découvrable qui, outre les intempéries, subissent toute la journée durant, le froid d’une fin de printemps plutôt… hivernale et le tout, avec le sourire!

Jaguar en arrêt maladie

Décidément, le sort s’acharne sur Sophie Bonvin et Anabelle Buron, ce Rallye des Princesses. Les Suissesses déjà privées de première étape hier pour cause de problèmes électriques ont été contraintes de déclarer forfait pour l’étape du jour pour cause médicale. Rentrée au pays reconduire son équipière malade, Sophie Bonvin rejoint la caravane, ce soir à Evian avec une nouvelle équipière, bien décidée à prendre le départ de la 3e étape menant à Courchevel.

Malard, les bulles du départ aux arrivées

Avec son bar installé Place Vendôme à l’occasion du départ de la course, les Champagnes Malard ont donné le rythme à suivre. Des bulles du champagne rosé au zéro que les princesses recherchent sur leurs feuilles de résultats, il existe un lien permanent puisque, chaque soir, en entrant au parc fermé, les Champagnes Malard réconfortent les équipages au terme de leur périple.

Bravo la 46!

Est-ce le panneau d’encouragement, placé par des supporters quelques centaines de mètres plus tôt qui les ont déconcentrées? Toujours est-il que Nadia Moreau et Valérie Dot (Triumph TR6 n°46) leader du rallye en catégorie Historique, se sont laissées surprendre en oubliant une épingle plus que serrée lors du TR7 dans la Forêt de Belleydoux. Une épingle qui nous valut quelques belles passes d’armes entre concurrentes dont certaines arrivèrent même à profiter de la manœuvre obligatoire pour en dépasser d’autres…

Point de suspension…

Pour Marine Devos et Caroline Prud’homme Feillens (AC Bristol n°11), ce 17e Rallye des Princesses, semble tourner au cauchemar. Privées de suspension sur leur belle anglaise, elles ont été contraintes de rallier Evian en camion d’assistance. Autant dire que leur rallye se dessine désormais… en point de suspension…

Joker pour les Princesses

Comme l’année dernière les Princesses bénéficient du système de joker leur retirant automatiquement les deux pénalités les plus lourdes de la journée sur la quarante de prises de temps répartis sur les 4 TR de chaque étape.

Mini sur le rocher

Que d’émotions pour Sylvie Pregevolle et Delphine Guillaumond (Mini XK2 n°67) qui ont perdu le contrôle de leur voiture peu avant la fin du Test de Régularité n°7 pour terminer perpendiculaires à la route, l’avant gauche bloquée contre un rocher. Plus de peur que de mal pour l’équipage qui attendait son assistance pour rejoindre Evian.

Pas si Innocenti que cela…

Trois ans! Cela fait trois ans que Marie-Christine Perin chercher désespérément à prendre le départ du Rallye des Princesses… «En 2014, je m’y étais prise trop tard. L’an dernier j’avais un problème à la cheville. Du coup, cette année, je me suis inscrite parmi les premières, même si je n’avais pas encore le premier sous des sponsors », explique cette co-pilote rallye avertie qui n’est autre que l’épouse de Michel Perin, multiple vainqueur du Dakar, lui aussi dans le baquet de droite. « La semaine dernière, ma Golf avec laquelle nous devions participer a été endommagée lors d’un rallye en Ardèche. Du coup nous sommes partis avec l’Innocenti de Véronique. C’est la première fois que je suis pilote en rallye, mais je dois avouer que cela me convient plutôt pas mal. Après une très bonne première étape, nous faisons encore mieux aujourd’hui sur une épreuve particulièrement difficile, mais où l’ambiance et l’organisation sont au rendez-vous. Notre objectif ? Un top 10 pour débuter nous enchanterait. » Mais notre petit doigt nous dit qu’elles pourraient déjà viser bien plus haut…