Premier coup de pelleteuse du projet pilote « Le Verger Ermesinde – Vivre sans voiture » au Limpertsberg. Tracol Immobilier et la Ville de Luxembourg ont fait leurs premiers pas, ce mardi, vers une démarche innovante et résolument green.

C’est une nouvelle vie sans voiture qu’offrira le lotissement nouvelle génération de Limpertsberg, condition sine qua non pour pouvoir y vivre. En effet, l’idée – ingénieuse – de ce projet est que les résidents du Verger doivent être piétons pour y trouver droit de cité. Dans un environnement verdoyant et écologique, ce sont donc neuf maisons et six résidences unifamiliales de 42 appartements construits passivement qui vont voir le jour au cours du premier semestre 2020. Le projet prévoit une grande mixité de logements allant du studio pour célibataires, colocataires, familles, personnes âgées, jeunes cadres, personnes à mobilité réduite. Implantées dans un verger, le projet porte à cœur de créer un village écologique où s’y trouveront des commerces, une crèche ainsi que différents espaces dédiés à des professions libérales.

Et vivre sans voiture ne coûtera pas plus cher, puisque le prix moyen au mètre carré s’élèvera à environ 4000 euros, grâce à un bail emphytéotique établi sur une durée de 75 ans. En effet, la Ville reste propriétaire du terrain, qui ne rentre donc pas dans le prix de vente. Une opération qui s’annonce d’ores et déjà comme un succès puisqu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, presque tous les logements, de 27 à 204 mètres carrés, ont été vendus.

Objectif: vie saine

Une vie sans voiture avec des commerces de proximité́, dans des bâtisses passives, aux grandes ouvertures, en symbiose avec la nature, dans un verger urbain, un luxe inestimable en plein centre-ville selon les porteurs du projet. Exit les garages et les voitures, la ville n’attribuera pas de vignette automobile aux habitants, afin d’inciter les habitants du Verger à utiliser les transports en commun.

Poiriers, pommiers, les arbres fruitiers auront 2060 mètres carrés pour s’épanouir aux côtés des haies de noisetiers, roses, sureaux ou aubépines, arbustes prisés par les oiseaux. Les espaces verts et jardinets pourront également au fil du temps être envahis par la « green guerilla » pour y planter des légumes.

 

Sabrina Pontes – Sarah Braun

Crédit photo: Tracol Immobilier – Fabeck Architectes