Deux solutions pour l’élimination des violences faîtes aux femmes ont été proposées mercredi à la Chambre. Parmi elles, l’instauration d’un bracelet électronique, à l’image du modèle espagnol qui a permis d’endiguer le drame que sont les féminicides. 

Si la mobilisation à l’occasion de l’Orange week n’a pas rassemblé autant que nous l’aurions espéré, force est de constater que le Luxembourg prend conscience des enjeux et de la problématique sociétale que représentent les violences faîtes aux femmes. Et s’il existe assez peu de chiffres sur le sujet, il convient de rappeler que la police luxembourgeoise a procédé à 739 interventions pour des faits de violences sexistes l’année passée.

De fait, alors que les collages se multiplient sur les murs de la Ville, à l’initiative du collectif Collages Féminicides Lux, dénonçant l’inaction des pouvoirs publics, à l’instar de nos voisins français où les collectifs #NousToutes et Collages.Féminicides ont investi les rues de Paris à Bruxelles, en passant par Luxembourg, de nouvelles solutions semblent se dessiner pour endiguer ce drame sociétal inacceptable.

Une application pour empêcher les agressions ?

Répondant à une question élargie, mercredi à la Chambre, les ministres de la Justice et de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Sam Tanson et Taina Bofferding, ont approuvé les pistes proposées. Parmi elles, l’idée soumise par Françoise Hetto Gaasch, d’une application permettant de déclencher une alarme et de prévenir en temps réel ses contacts préenregistrés, à l’image de celle déjà existante du côté français : App-Elles. Une initiative que Taina Bofferding a jugé « intéressante », mais dont l’effectivité n’a pas été mentionné.

La proposition d’un bracelet électronique pour les auteurs de violences, à l’image du modèle espagnol qui a permis de protéger 1353 femmes en 2019, est également revenue dans le déat. Pour Sam Tanson, il constitue un élément « supplémentaire » dans la lutte pour l’élimination des violences faîtes aux femmes.