La madeleine proustienne serait-elle le fil rouge de l’hiver 2016/2017? Après les différentes sneakers de notre adolescence érigées au rang de must-have. Après la forte résurgence des styles inspirés des 90’s et des 80’s. Après le retour du velours dans les matières phares de l’hiver. Voilà un autre vestige du passé qui signe son come-back cette saison: le fuseau.

Quand on me dit fuseau, j’ai déjà la plante des pieds douloureuse, lacérée par l’élastique. Et quelques vagues souvenirs d’école de ski. (Et curieusement, je l’associe immanquablement à la cagoule bordée de fourrure). Rien de très gracieux ni désirable, en somme.

Et pourtant, malgré son lourd bagage – je doute que je sois la seule pour qui le fameux pantalon à pieds élastiques s’accompagne de telles réminiscences –, le fuseau est de nouveau d‘actualité cet hiver. Pour cela, on remercie donc Demna Gvasalia – DA de Balenciaga et créateur de la nouvelle marque qui affole les fashionista, Vetements – instigateur de l’épiphénomène. Que l’on aurait pu ignorer, faisant fi de la poignée de it-girls farfelues à l’avoir osé. Et pourtant, les récentes fashion week l’ont adoubé: plusieurs rédactrices et autres influenceuses ont ainsi été immortalisées en fuseau.

Comment porter cette pièce, hautement casse-gueule, avec classe et élégance? La question demeure. Si l’exercice sera indubitablement périlleux, on s’en tiendra à quelques commandements, qui éviteront de vous faire ressembler à Punky Brewster.

  • Le fuseau aime le total-look noir.
  • Et se refuse aux couleurs claires, le beige en tête. (A moins d’être en stage à l’Hippodrome de Chantilly. Et encore.)
  • La bande-élastique se porte désormais au dessus de la chaussure.
  • Le fuseau peut être en jean, et on le portera comme un mom jean ‘normal’.
  • On ne le traite pas comme un legging en le glissant soir une jupe (et d’ailleurs, vous devriez avoir banni le mot et l’idée-même du legging)
  • Puisqu’il est de bon ton d’y aller à fond, on optera sans remords pour un véritable fuseau de ski, évitant au passage de débourser la moitié de son salaire pour la version couture, qui – il y a fort à parier – ne verra le grand air qu’une seule fois.

 

Crédit photo: Zara