Pour sensibiliser et rassurer les femmes sur le syndrome du choc toxique (SCT) lié aux règles, l’Inserm publie une vidéo pédagogique qui rappelle les bonnes pratiques à suivre dans l’usage des protections périodiques afin de limiter les risques. 

On estime le nombre de cas de syndrome du choc toxique (SCT) à vingt par an en France, mais ce chiffre est susceptible d’être plus élevé (jusqu’à une centaine de cas annuels). Provoqué par la présence d’une bactérie staphylocoque doré dans le microbiote vaginal combinée à un mauvais usage des protections périodiques, le SCT se manifeste par une forte fièvre, une chute de la pression artérielle, des troubles digestifs et des éruptions cutanées. Bien qu’il reste rare, le SCT peut s’avérer grave, voire fatal pour certaines femmes s’il n’est pas pris à temps. 

Une étude française publiée en mars dernier a confirmé que les protections périodiques types coupe menstruelle et tampon favorisent les risques de SCT s’ils sont mal utilisés. 

Selon cette recherche réalisée sur 181 femmes et parue dans eClinicalMedecine, porter un tampon plus de 6 heures d’affilée double les risques de développer un choc toxique. Si le tampon est porté pendant plus de 8 heures au cours de la nuit, ces risques sont multipliés par trois. 

A la lumière de ces nouvelles données, une équipe de chercheurs de l’Inserm publie une vidéo visant à sensibiliser les femmes aux dangers du SCT et délivre des conseils “rassurants” pour un bon usage des protections périodiques. 

Diffusée sur la chaîne Youtube de l’Inserm, cette vidéo se présente comme un outil pédagogique. Élaborée à partir d’illustrations pour expliquer le mécanisme de l’organisme en cas de choc toxique lié aux règles, la vidéo fournit également quelques chiffres sur l’usage des tampons en France et la durée maximale recommandée du port d’un tampon. 

Plusieurs conseils sont également délivrés aux femmes pour se protéger sereinement au moment des menstrues : lire attentivement la notice des boîtes de tampons, bien se laver les mains avant chaque manipulation, ne pas dépasser les six heures d’usage et solliciter l’avis d’un spécialiste en cas de doute. 

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