C’est une situation des plus délicates à laquelle cette famille luxembourgeoise doit faire face: un père qui se bat jour après jour pour obtenir un droit de garde et d’hébergement, et une mère, qui abuse de son statut en ne permettant aucune rencontre entre l’enfant et son père.

“Vous savez explique ce dernier, à l’heure ou je vous parle je ne sais même pas si elle est en vie! Le dernier contact visuel remonte à plus d’un an déjà!”. Une situation bien loin d’être facile, qui s’est détériorée lorsque la mère n’a pas présenté l’enfant au procès en cours, lequel aurait déterminé des droits de chacun des deux parents.

La mère n’a en effet pas estimé nécessaire de se présenter devant le tribunal puisqu’elle avait adressé un courrier à l’association SOS Parents dans lequel elle se présentait comme victime dans ce dossier. Bien qu’elle soit parfaitement au courant de la date , la mère a choisi de ne pas présenter leur fille. Dépassant le cadre familiale, la mère de famille luxembourgeoise s’est attiré les foudres de la justice: a été prononcé un non-respect du code pénal, un enfant pris en otage et une personne qui a abusé de l’indulgence et du délai exceptionnellement prolongé par le parquet. Ce dernier n’a pas tardé à réclamer une sanction, laquelle s’avère être lourde: neuf mois de prison. C’est le tribunal qui a tranché quelques jours plus tard, sur la nécessité ou non d’un sursis. Le verdict a été sans équivoque: neuf mois de prison fermes, 1500 euros d’amendes et au civil, 1500 euros de dommages et intérêts au père. La sanction est lourde, mais elle se veut être un exemple: la justice ne peut tolérer de pareilles situations. Il reste par ailleurs 40 jours à la condamnée pour faire appel.

Un père soulagé, une famille encore divisée

Le père n’a pas pu cacher sa joie à la perspective de retrouver sa petite fille de cinq ans, cependant il affirme qu’une telle situation n’était pas souhaitée. Un arrangement à l’amiable était naturellement à préférer, cependant il parait bien difficile de la mettre en place lorsque la mère fait la sourde oreille. De la prison ferme est une sanction très lourde pour la famille et l’enfant, qui après avoir été séparée de son père, va l’être de sa mère. “Cela reste sa maman, explique le père, n’imaginez surtout pas que je puisse me réjouir… pour moi l’idéal serait une prise de conscience, qu’il est temps de mettre en place un « cessé le feu », de reprendre au plus vite les visites pour commencer et que démontrant ce changement elle obtienne un sursis en appel. En pareil cas l’intérêt supérieur de l’enfant serait préservé je pense.” Un père qui est prêt à tout pour le bonheur et l’équilibre de son enfant malgré les épreuves traversées.

 

Caroline Pelletier.