Depuis le 1er juillet, et ce jusqu’au 7 octobre, le luca (Luxembourg Center for Architecture) accueille l’exposition Luxembourg in Transition. Visions for a desirable future, réalisée sous le patronage du Département de l’aménagement du territoire, Ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire. Elle regroupe les travaux de quatre équipes internationales et pluridisciplinaire, qui ont réfléchi à la ville de demain capable de s’adapter aux modes de vie futurs tout en étant peu émissive en carbone.

Riche et excellemment ficelée, l’exposition Luxembourg in Transition. Visions for a desirable future, présentée par le luca (Luxembourg Center for Architecture), propose une réflexion sur la ville de demain. Pendant deux ans, dix équipes internationales et pluridisciplinaires ont imaginé des solutions concrètes d’aménagement du territoire pour atteindre la décarbonation du Luxembourg et de son aire fonctionnelle transfrontalière, et créer un territoire plus résilient. L’exposition regroupe les résultats obtenus par les quatre équipes finalistes de cette vaste consultation, réalisée sous le patronage du Département de l’aménagement du territoire, Ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire.

Avec des supports didactiques accessibles au grand public, le luca explique avec une grande pédagogie l’ampleur du défi que représente la décarbonation du territoire luxembourgeois mais montre aussi que des scénarios d’avenirs plus durables peuvent être également plus souhaitables. En somme, ces différents travaux visent « à inspirer le pays et ses acteurs ». « Les travaux des équipes se mélangent et crée une unité amenant les spectateurs à se questionner sur le présent et le futur. Nous souhaitions montrer au public que des alternatives étaient possibles. Les retours sont positifs », analyse Maribel Casas, directrice scientifique du luca.

Des projets ambitieux

L’exposition s’ouvre sur un constat aussi simple qu’alarmant : Le Luxembourg a l’empreinte écologique par habitant la plus élevée d’Europe et pour atteindre les objectifs fixés par les accords de Paris, le pays doit réduire ses émissions de CO2 de 85% d’ici 2050. « Que fait-on face à ce mur ? C’est à cette question que les équipes ont tenté de répondre en analysant divers points », explique la directrice scientifique du luca. Les visions élaborées par les quatre équipes montrent la manière dont pourraient être transformées les villes, les villages, les routes, les zones d’activités, les forêts, les champs et les fermes. Des visions différentes mais qui partagent la conviction que la transition socio-écologique est d’abord une question d’aménagement, de cocréation, de réparation, de partage et d’empathie.

Foetz en 2050

En déambulant dans l’exposition, on découvre ce à quoi pourrait ressembler Foetz à l’horizon 2050. « Foetz est le prototype des zones commerciales luxembourgeoises et nous avons voulu étudier cette typologie spatiale parce qu’elle représente l’héritage d’un aménagement du territoire basé sur l’automobile et qu’elle est extrêmement problématique au niveau écologique et social. Ces zones présentent aujourd’hui un énorme potentiel de transformation », résume Florian Hertweck, Professeur d’architecture et directeur du programme de master en architecture à l’Université du Luxembourg. Différentes maquettes ainsi qu’un film présentent un tout nouveau quartier urbain mixte où les bâtiments industriels ont laissé la place à des nouveaux bâtiments résidentiels sans émissions avec des fonctions urbaines au rez-de-chaussée et des toits verts. Outre ces nouveaux logements, de nombreux espaces publics ont remplacé les grands axes routiers.

Ce corpus d’idées bouscule et amène à une véritable réflexion sur l’aménagement de demain de nos villes. L’exposition se clôture d’ailleurs par une vaste consultation citoyenne où tout un chacun est libre de proposer son idée. Celle-ci se tiendra jusqu’au 7 octobre et on vous conseille vivement d’aller la découvrir !