Selon une nouvelle étude, la majorité des enfants atteints du Covid-19 ont obtenu de meilleurs résultats cliniques dans 26 pays, en comparaison avec les adultes touchés par le virus au cours des quatre premiers mois de la pandémie. 

Une méta-analyse a été réalisée par des chercheurs de l’université du Texas à San Antonio sur les enfants et les jeunes adultes atteints du Covid-19. Au total, 131 études publiées entre le 24 janvier et le 14 mai, portant sur 7780 patients de tous âges ont été passées en revue. 

Selon les résultats de cette recherche parue dans The Lancet, 19% des enfants infectés par le virus ne présentaient aucun symptôme, 5,6% souffraient de co-infections telles que la grippe et 3,3% ont été admis dans des unités de soins intensifs. Seuls sept décès ont été signalés.

Des symptômes similaires entre adultes et enfants

“Dans l’étude, nous signalons les symptômes les plus courants, quantifions les résultats de laboratoire et décrivons les caractéristiques d’imagerie des enfants atteints de Covid-19”, explique Alvaro Moreira, professeur adjoint de pédiatrie à l’université du Texas à San Antonio et néonatologiste, qui a supervisé les travaux.

A l’instar de la population adulte étudiée, les symptômes les plus fréquents observés chez les enfants étaient semblables à ceux de la population adulte, en l’occurrence la fièvre et la toux. Ces symptômes ont été observés chez 59% et 56% des enfants infectés par le virus.

Dans une autre étude, des antécédents médicaux ont été signalés chez 233 patients. Parmi eux, 152 étaient des enfants dont le système immunitaire était affaibli ou qui souffraient d’une maladie respiratoire ou cardiaque sous-jacente.

Seul un petit nombre de patients ont été inclus pour le syndrome inflammatoire multisystémique (similaire à la maladie de Kawazaki) chez les enfants. Leur maladie était parallèle aux formes extrêmes de Covid-19 observées chez les adultes.

Les enfants diagnostiqués positifs au Covid-19 qui ne présentaient pas de forme extrême de la maladie avaient 42% de lymphocytes dans leur sang (principaux types de cellules immunitaires dans l’organisme), contre 11% chez les enfants atteints du syndrome inflammatoire multisystémique, notent les chercheurs. 

L’étude ne tient pas compte d’une nouvelle vague de patients à New York, en Angleterre et en Italie, où les spécialistes commencent maintenant à voir des enfants atteints du syndrome inflammatoire multisystémique, précise toutefois le Dr Moreira.

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