Une technique jusqu’ici réservée aux centres hospitaliers étrangers est désormais disponible sur le territoire national. Focus sur une innovation qui pourrait bien changer la donne pour de nombreuses patientes.

Depuis 2024, une nouvelle lueur d’espoir brille pour les femmes atteintes de tumeurs du col ou du corps de l’utérus au Luxembourg. Le Centre François Baclesse (CFB), en collaboration avec le Centre Hospitalier Emile Mayrisch (CHEM), y développe une méthode thérapeutique jusque-là inexistante dans le pays : la curiethérapie utérovaginale.

Déjà reconnue pour son efficacité dans le traitement du cancer de la prostate, la curiethérapie consiste à introduire une source radioactive (souvent de l’iridium) directement au contact de la tumeur. Cette méthode permet une irradiation ciblée et localisée, limitant les dommages aux tissus environnants. « En développant cette technique au Grand-Duché, nous offrons à nos patientes une prise en charge plus centralisée au sein du Luxembourg et visons à améliorer leur confort dans leur chemin thérapeutique », explique le Dr Johanne Hermesse, médecin radiothérapeute oncologue au CFB.

Jusqu’à récemment, les femmes nécessitant ce traitement complémentaire de précision devaient se rendre dans des établissements spécialisés à l’étranger. Désormais, deux brèves hospitalisations de deux jours, espacées d’une semaine, suffisent à bénéficier de ce protocole innovant sans quitter le pays.

Cette avancée est le fruit d’une coopération étroite entre le CFB et le CHEM. Le premier met son expertise en oncologie et radiothérapie au service des patientes, tandis que le second fournit l’infrastructure hospitalière et logistique : bloc opératoire, transport médicalisé, service d’hospitalisation et personnel formé spécifiquement à cette nouvelle procédure. « C’est un effort collectif qui nous permet non seulement d’offrir une alternative locale mais aussi d’ouvrir la voie à de nouveaux champs d’application », souligne le Dr René Metz, directeur général du CHEM.

Les perspectives ne s’arrêtent pas là. Forts de cette première réussite, les deux établissements envisagent déjà de nouvelles extensions de cette technique, notamment pour le traitement de certaines lésions cutanées cancéreuses ou bénignes comme les chéloïdes.

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