Après le Chili, la France, l’Allemagne ou encore la Belgique, le chant féministe, accompagné de sa chorégraphie, s’exporte au Luxembourg où les femmes semblent bien décidées à se l’approprier. Elles se réuniront ce samedi à 14 heures Place d’Armes pour s’élever, elles aussi, contre les violences sexuelles et le patriarcat.

« Le coupable, ce n’est pas moi, ni mes fringues, ni l’endroit »

En amont de la JIF et rassemblées sous la Fraestreik (grève des femmes), les Luxembourgeoises entonneront ce chant né au moment des manifestations de 2019, au Chili, pour protester contre les violations des droits des femmes. Après une vidéo publiée par le collectif Lasteies (« Les thèses en chilien), sur Youtube qui devient très vite virale, à l’internationale, les femmes s’emparent du chant et adaptent les paroles dans leur langue et aux problématiques de leur pays, en gardant l’esprit initial de la chanson : la lutte contre les violences sexuelles et sexistes.

Ainsi, « Le violeur, c’est toi. Ce sont les pacos, les juges, l’état, le président. L’état oppresseur est un macho violeur » entonnait par les féministes chiliennes devient au Luxembourg : « Ce sont les féminicides, l’impunité des assassins, c’est la disparition, c’est le viol et le coupable, ce n’est pas moi, ni mes fringues, ni l’endroit ». Des paroles fortes pour dénoncer la passivité de l’état et des pouvoirs publics face aux violences subies quotidiennement par les femmes. Sur leur site, elles expliquent : « On se retrouve en 2020 sans avoir une idée des chiffres de féminicides actuels au Luxembourg. Nous incorporerons dans cette reprise les lacunes présentes dans la société luxembourgeoise qui doivent prendre fin ! », et de conclure : « Quoi de mieux qu’une danse simple, transportant un message clair et robuste qui pourrait faire la différence ? ».

 

Plus d’infos : fraestreik.lu