La nouvelle maire de Turin voudrait ouvrir sa ville aux végétariens et aux végans, elle évoque pour cela des raisons de santé et environnementales.

Dans le cadre d’un plan quinquennal mis en place par la maire Chiara Appendino, les Turinois seront informés au cours des cinq prochaines années des bienfaits d’une alimentation à base de fruits et légumes et sans viande. “La promotion des régimes végan et végétarien est un acte fondamental pour sauvegarder notre environnement, la santé de nos concitoyens et le bien-être de nos animaux”, peut-on lire sur le manifeste de son parti, le Mouvement Cinq Étoiles.

A en croire le site d’infos anglophones thelocal.it, en plus de campagnes grand public visant l’ensemble de la communauté, les écoliers recevront aussi une sensibilisation spécifique à la nutrition à base de plantes et au bien-être animal.

Mais cette annonce n’est pas vue d’un très bon œil par les administrés amateurs de viande. Ils ne cessent de se plaindre sur les réseaux sociaux et accusent même le nouveau gouvernement de créer un État paternaliste. De même, certains détracteurs avancent que la promotion du végétarisme risque d’éroder l’héritage culinaire de la région qui se fonde sur quelques grands plats à base de viande, tels que le brasato al Barolo (bœuf braisé au vin rouge) ou la Carne Cruda, un carpaccio de bœuf mariné dans du jus de citron et de l’huile d’olive.

Cette décision peut aussi paraître controversée du fait de plusieurs incidents qui ont eu lieu en Italie ces dernières années, qui ont montré que les régimes végan ou végétarien pouvaient entraîner une malnutrition grave chez certains.

Même si Turin espère devenir à terme la première ville végétarienne d’Italie, la ville de Palitana en Inde a remporté le prix de la ville la plus végétarienne au monde en 2014, après avoir interdit l’achat et la vente de viande, d’œufs, de poisson et des animaux en cages.