Le Château de Septfontaines a accueilli, le 12 novembre dernier, la quatrième édition de la Cooking Cup, l’unique tournoi culinaire inter-entreprises de Luxembourg.

Nouveauté cette année, en marge des épreuves traditionnelles, coachées cette année par Nicolas Selze du restaurant Le Fin Gourmand, les vainqueurs – les équipes d’Inowai, de Capita Asset Services et The Bank of New York Mellon – ont pu se mesurer à un grand chef de la gastronomie luxembourgeoise. Pour cette première édition, c’est Thomas Murer, finaliste de Top Chef et chef du restaurant Aal Schoul qui s’y collait. Nous l’avons rencontré pour revenir sur cette expérience.

Après Top Chef, la Cooking Cup. La compétition: une passion?

Depuis tout petit, je suis compétiteur. Ça a commencé avec le sport, et je n’aimais pas perdre. Après, je ne vais pas chercher que ça. Top Chef, au départ, c’était une plaisanterie, juste pour voir si j’étais sélectionné. J’ai fini en finale. Tant mieux! Sur la Cooking Cup, j’ai ressenti la même adrénaline que lors de Top Chef. On te donne une enveloppe, tu as une heure pour sortir un plat. Et là, tu dois te bouger pour créer un truc dément. C’est ultra stimulant. J’ai ressenti une pression incroyable face aux concurrents. Même s’ils étaient ‘amateurs’, ils étaient 24 tout de même! J’ai adoré ce moment, l’ambiance. C’était vraiment très sympa.

Est-ce que l’on retrouvera ce plat à la carte de Aal Schoul?

Non, même si cela aurait pu être le cas, car j’ai dû travailler à partir de beaux produits de saison. J’ai réalisé un cannelloni au potiron et jambon avec des pignons de pin grillés. J’ai aussi ajouté quelques dés de poires, pour l’acidité, et je l’ai servi accompagné d’une crème au parmesan et d’une vinaigrette à la sauce soja, réduction de vinaigre balsamique et huiles d’olive et de courge.

Que ce soit au niveau national avec Explorator ou à l’international avec une entrée en grande pompe avec un 14/20 dans le Gault & Millau, vous avez été largement salué. Que ressentez-vous?

Une immense fierté, bien sûr. Mais j’ai d’abord félicité ma brigade. Sans eux, pas de distinction, c’est un travail d’équipe avant tout. Ensuite, c’est une pression supplémentaire. Je n’ai pas recherché à être primé. Je veux d’abord faire à manger, cuisiner des produits frais. Servir de bonnes choses. Attention, Aal Schoul n’est pas un gastro, ce qui n’empêche rien à notre souci perpétuel de faire plaisir aux clients, et de toujours les surprendre, avec de vraies bonnes choses.

Quels sont vos projets?

Continuer! J’ai la chance de faire le métier que j’aime, de me lever chaque matin avec la patate et le sourire. Et c’est toujours aussi bon, ma passion ne tarit pas. Je ne tiens pas en place. Depuis que j’ai ouvert, j’ai changé la carte tous les deux mois. Je n’ai pas envie que l’on se lasse à réaliser toujours les mêmes menus, et que les clients retrouvent les mêmes plats à chaque fois qu’ils reviennent. Dès que je vois un nouveau produit de saison, j’ai envie de le mettre à la carte. Je ne me considère pas comme un grand chef, je suis d’abord cuisinier, je fais à manger. Et je veux continuer à bien le faire. Et toujours prendre autant de plaisir.