New York, le 13 septembre dernier. Le rendez-vous mode à ne pas manquer. Des célébrités viennent de toute part au gala annuel du Metropolitan Museum  of Modern Art. Parmi les costumes chics , les robes extravagantes et les combinaisons luxueuses, le Met Gala est aussi un rendez-vous politique. La députée Alexandria Ocasio-Cortez n’est pas passée inaperçue.

Par Fanny Muet

Alexandria Ocasio-Cortez est une députée new-yorkaise, connue pour sa lutte déterminée en faveur des droits des femmes et des minorités. Elle s’est fait connaître au cours des dernières années et particulièrement lors des élections au Congrès en 2018. Son combat s’affirme aussi d’un point de vue économique. En effet, dans sa lutte en faveur des minorités, elle s’affiche comme une fervente opposante à la non taxation des classes spécifiquement aisées.

Une robe, un message

Lorsque la députée se rend au Gala fashion de l’année, elle ne peut manquer l’occasion parfaite de porter haut son message politique. Un message qui sera vu de tous, puisque le monde a les yeux rivés sur l’événement le plus extravagant de l’année. Alors elle ne passe pas par quatre chemins. Vêtue d’une robe blanche, épaules dénudées et traîne originale, AOC (son diminutif) se fait bel et bien remarquer. “Tax the Rich”. Voilà l’injonction en épaisses lettres rouges qui recouvre le dos de la jeune femme engagée. Un message clair et efficace. Accompagnée de la fondatrice de la maison Brother Vellies, Aurora James, l’idée est encore renforcée : les minorités au cœur de New York ne sont pas assez représentées et bien trop pauvres tandis que les classes aisées de la ville ne s’en soucient clairement pas.

Osé mais critiquée

Le message fort porté par la députée démocrate n’est pas reçu avec un engouement total. En effet, d’après Forbes, la déclaration faite par le biais de cette robe est “un message culotté” d’autant plus que c’est le rendez-vous people à ne pas manquer dans tout le pays. Critiquée aussi pour son manque de cohérence, Alexandria Ocasio-Cortez assure qu’elle n’a pas déversé le moindre centime pour entrer au Gala (l’entrée coûte près de 35 000 dollars). Elle a déclaré sur Twitter, qu’elle faisait partie des invités de l’événement en tant qu’élue new-yorkaise parmi d’autres. La responsable mode du New York Times, Vanessa Friedman, aurait, d’après le Huffingtonpost, dénoncé la “délicatesse” du message porté par la jeune femme alors qu’elle assiste au rendez-vous dans “une robe Brother Vellies tonitruante”.

D’autres célébrités engagées

AOC n’était pas seule. D’autres personnalités ont profité de l’événement afin de porter leur message dans les plus hautes sphères du monde people. On retrouve une autre élue démocrate, Carolyn Maloney, prônant les droits des femmes. Elle portait un sac vert clamant “ERA YES” en référence à l’amendement sur l’égalité des droits (Equal Rights Amendment) en attente d’une ratification depuis près de cinquante ans et une robe à ceintures traînantes portant en grosses lettres noires “ Rights for Women”. Le tout aux couleurs des suffragettes : tout est clair. Toujours en faveur de l’émancipation de la femme et la fin de notre société patriarcale, l’actrice et mannequin Cara Delevingne a opté pour un ensemble Dior avec, brodé sur sa poitrine, le message suivant : “Peg the patriarcat” (“À bas le patriarcat”). Un homme, Dan Lévy, a représenté la communauté homosexuelle, vêtu d’un costume bleu extravagant mettant en avant des œuvres de l’artiste new-yorkais David Wojnarowicz où deux hommes s’embrassent. Il affirme alors aux portes du Met Gala la fierté de “l’amour étrange”.

Si vous avez un vrai message à faire passer, pourquoi vous enquiquiner d’un simple post sur twitter ? Mettez vos plus beaux souliers et rendez-vous sur le red carpet le plus politisé au monde. Résultat garanti, personne ne passe inaperçu.