Internet est dorénavant omniprésent sur le marché du travail. Les demandeurs d’emploi ont accès à un panel d’offres très important et ils peuvent postuler plus rapidement. Dans ce contexte, la start-up véhicule une image moderne de l’entreprise ayant bien évidemment pour effet d’attirer les jeunes diplômés. On fait le point avec vous sur les méthodes afin d’accéder à ces postes proposés dans un environnement très concurrentiel.
Par Pauline Marin
Étendre son réseau professionnel en ligne
À l’heure actuelle, il est impératif de travailler son réseau professionnel pour accéder à un nouveau poste. Bon nombre de secteurs d’activité misent sur le jeu des réseaux et de la cooptation afin de recruter un personnel qualifié et profitant déjà d’un important capital confiance au départ. Pour ne pas rester sur le banc de touche, il est alors essentiel de savoir élargir son réseau professionnel.
Les réseaux sociaux, un passage obligé
Il est aujourd’hui impensable d’essayer de nouer des relations professionnelles sans en passer par un profil en ligne établi en bonne et due forme ! Même si vous rencontrez des personnes susceptibles d’être intéressées par votre candidature dans un forum ou un salon physique, le premier réflexe de vos interlocuteurs sera d’aller vérifier vos expériences et contributions sur des réseaux sociaux comme Viadeo ou LinkedIn. Avant toute chose, il est donc impératif de créer un compte sur ces sites qui font désormais référence en prenant soin de présenter un profil solide à même de retenir l’attention de chasseurs de têtes.
Des comptes animés
Si l’objectif est ensuite de tisser des liens de plus en plus nombreux avec d’autres membres, il faut rester mesuré : avoir 5 000 contacts dans son carnet revient à ne suivre l’actualité de personne. Mieux vaut cibler intelligemment vos rapprochements en les adaptant à vos ambitions. Pour y parvenir, rapprochez-vous de membres ayant des centres d’intérêt et des cursus assez similaires aux vôtres. Il n’existe pas de méthode miracle : l’essentiel est d’échanger, de participer à des débats, de donner des conseils… Bref, d’investir du temps et de la matière grise pour se faire repérer. En effet, plus qu’un CV en ligne, il s’agit bel et bien de créer et d’animer un réseau social afin de construire et d’entretenir votre image et ainsi booster votre carrière.
Du virtuel au réel
Pour faire vivre son réseau social professionnel en ligne, il est donc essentiel de le nourrir de nouvelles rencontres. Dès que l’occasion se présente, assistez à des événements du type forums, salons et portes ouvertes afin de rencontrer des confrères de votre secteur d’activité et des entreprises susceptibles de vous recruter. Les plus investis dans leur travail n’hésiteront enfin pas à s’inscrire à des groupes de discussion, voire à créer un blog professionnel pour faire valoir leurs connaissances et leurs compétences dans leur domaine d’expertise. Autant d’expériences et de contributions qui seront là encore dûment relayées sur votre fil d’actualité en ligne !
Quels codes à respecter pour réaliser un CV de qualité ?
La mise à jour de son CV est un exercice par lequel il convient obligatoirement de passer. Les jeunes actifs essaient de bousculer les codes pour se démarquer. Il est vrai qu’un CV bien présenté va attirer l’œil du recruteur. En revanche, il convient de ne pas tomber dans l’excès. Si l’on prend le cas du CV en réalité augmentée, il n’a de réel intérêt que pour certains profils spécifiques. De façon assez classique, le format doit tenir sur une page pour un junior. intéressant d’agrémenter votre CV de couleurs, de pictogrammes, ou d’utiliser le gras sur les titres, mais attention à ne pas en faire trop au risque de le surcharger. Identité, formation, expériences, loisirs et compétences doivent apparaître. Il ne faut pas négliger la partie loisirs, on embauche un collaborateur, pas un robot. Plus on est junior, plus il faut être astucieux dans la présentation de son CV pour éviter les blancs. Il est tout à fait possible d’ajouter une catégorie « engagements » dans laquelle sont détaillées les activités associatives.
L’entretien d’embauche, tous les détails comptent ?
Pousses prometteuses ou entreprises déjà florissantes, les start-up attirent bon nombre de jeunes actifs. Mais attention, pour gagner son droit d’entrée, il faut connaître les codes de ce milieu professionnel particulier. Ces dernières années, les start-up sont omniprésentes dans la sphère médiatique. Véhiculant l’image de la success story et d’une « coulitude » entrepreneuriale, ces « entreprises qui démarrent » – traduction littérale du terme anglais – attirent une kyrielle de candidats motivés par le challenge et une idée plus moderne de l’entreprise. Pour autant, n’y entre pas qui veut !
Ne pas se la jouer trop « cool »
La première erreur à ne pas commettre est de confondre une ambiance détendue avec un relâchement. Ce n’est pas parce que tout le monde se tutoie et qu’on peut se défouler autour du baby-foot, que les start-up n’attendent pas de la rigueur et de l’investissement de la part de leurs employés. Comme pour tout entretien d’embauche, commencez donc par faire des recherches approfondies sur la société pour laquelle vous postulez (secteur d’activité, produits sur lesquels elle travaille, sa vision, etc.). « Le candidat doit être capable de se projeter sur une ou plusieurs missions sur lesquelles il pourrait intervenir, avec l’envie de faire avancer l’entreprise grâce à ses propres idées », explique Yen Nhi Do, DRH de la start-up Holidu, un moteur de recherche pour locations de vacances. De même, oubliez les phrases du style « je travaille beaucoup à l’instinct ». Ça ne passera pas mieux ici qu’ailleurs ! À l’inverse, il faut pouvoir prouver votre capacité d’analyse.
Polyvalence et initiative
S’il faut bien sûr savoir se valoriser, attention par ailleurs à ne pas en faire trop en affirmant par exemple ne jamais avoir fait d’erreur. Au contraire, raconter une situation d’échec peut être un plus si vous expliquez ce que cela vous a enseigné. C’est d’autant plus important d’être conscient de ses imperfections qu’une start-up fait des paris sur l’avenir. Pour pouvoir avancer au mieux, les collaborateurs doivent alors être en mesure d’admettre lorsqu’ils n’ont pas fait le meilleur choix. Enfin, sachez que ce type de société ne convient clairement pas à tout le monde. Vous êtes du genre à attendre que l’on vous assigne des tâches ? Vous vous cantonnez à votre poste et refusez toute mission qui sortirait de vos responsabilités habituelles ? Vous avez besoin d’un projet bien établi à l’avance sans imprévu ? Passez votre chemin ! Les start-up sont à la recherche de candidats flexibles, qui travaillent en équipe et sans œillères, prêts à s’adapter et à réagir rapidement en cas de changement.
L’anglais, un incontournable
Vous pouvez avoir tous les diplômes que vous voulez et une motivation dure comme fer, il est un élément quasi disqualifiant : l’anglais ! Un prérequis que nous rappelle Yen Nhi Do : « dans de nombreuses start-up, la langue officielle est l’anglais. Bien sûr, tous les employés ne sont pas parfaitement bilingues et tout ou presque s’apprend. La plupart des start-up attachent donc une grande importance à la volonté de sortir de sa zone de confort pour s’améliorer et continuer l’apprentissage ». On l’aura compris, à défaut d’être un parfait polyglotte, il est impératif de pouvoir faire valoir une solide compréhension de l’anglais pour pouvoir prétendre travailler dans ce genre d’entreprise.