Alors que l’ancien Premier ministre s’apprête à prendre la tête du Conseil Européen le 1er décembre prochain, Sophie Wilmès, ancienne ministre du Budget et de la Fonction publique devient la première femme Première ministre de Belgique.
Un contexte politique instable
Âgée de 44 ans, Sophie Wilmès reste assez peu connue du grand public. Après des études de communication et de finances à l’Institut des hautes études des communications sociales (IHECS), elle entre en politique au niveau local en tant que conseillère municipale de la commune d’Uccle à Bruxelles en 2000, puis à Rhode-Saint-Genèse, au sud de la capitale belge. En 2014, après avoir fait ses armes au sein du Mouvement Réformateur (MR) aux côtés de Charles Michel, elle devient députée puis entre au gouvernement fédéral dans la foulée, en septembre 2015. Ministre du Budget et de la Fonction publique, elle fait ses preuves et parvient à abaisser la dette à 100% du PIB, malgré une situation économique encore compliquée.
Après la démission du Premier ministre en décembre dernier, le gouvernement belge a vacillé une seconde fois suite aux élections législatives du 26 mai, qui ont vu une large progression des verts et de la N-VA, dirigée par Bart de Waever. C’est donc dans un contexte politique instable que Sophie Wilmès prend ses fonctions. Depuis la démission des ministres Théo Francken et Jan Jambon, Didier Reynders et Charles Michel, les négociations entre le PS et la N-VA, les deux principaux partis représentés au sud et nord du pays, piétinent et ni Bart de Weaver ni Paul Magnette, leurs présidents ne semblent prêts pour une coalition.
Ainsi, la nouvelle Première ministre a d’ores et déjà déclaré ne pas vouloir s’éterniser à ce poste. David Clarinval, député fédéral MR et bourgmestre de Bièvre deviendra quant à lui ministre du Budget et de la Fonction publique.