Une recherche permanente de nouveaux défis, une envie de flexibilité et d’indépendance, Sonia Hoffmann, fondatrice de Darjeeling Consulting est une source d’inspiration. De son désir ardent de créer une société à la réussite, elle a fait de son ambition une force à toute épreuve.

Rencontre avec une cheffe d’entreprise qui a su trouver sa voie.

Vous êtes aujourd’hui fondatrice et gérante de votre propre société Darjeeling Consulting, pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ?

Après des études commerciales et financières à Bruxelles (ICHEC) avec comme spécialité le marketing et la communication je débutais comme assistante Marketing chez Cactus au département marketing puis comme cheffe de produit au service Achats. Je suis restée 5 ans et après j’étais dans les débuts de lancement de Tango où j’ai rapidement été responsable puis directrice Marketing. J’y suis également restée 5 ans. Par la suite, j’ai été dans l’équipe de lancement de VOXmobile, toujours dans la téléphonie mobile et j’ai participé au rebranding de VOXmobile vers Orange . Là j’y suis restée jusque fin 2011. Toujours en tant que directrice Marketing. A partir de 2012 j’ai décidé de devenir indépendante à la recherche de nouveaux challenges, une envie d’avoir plus de flexibilité et de ne plus être dépendante d’un patron. Je voulais regarder la vie autrement, être plus ouverte à d’autre projet en tant que consultante en marketing et communication.

Comment s’est déroulé la création de Darjeeling Consulting ?

J’ai créé ma propre boîte afin de faire de la consultance marketing et communication auprès des indépendants et les petites et moyennes entreprises. Le défis, c’est qu’il faut expliquer ce qu’est réellement le marketing, brises les aprioris. La communication, le marketing, ça ne se limite pas à la publicité et je ne suis pas graphiste. J’ai beaucoup dû vendre l’importance du marketing et de la communication dans la société car il faut qu’il y ait une confiance mutuelle entre le client et le consultant. Ce n’est pas uniquement une question de compétences, le rapport humain prime également.

C’était très simple. J’ai tout d’abord cherché un nom qui me correspond. J’ai pû profiter des conseils de personnes qui sont importantes pour moi, hier et encore aujourd’hui. Quand on prend une décision on n’est pas toujours certaine des choix qu’on veut faire. Là j’ai été entourée de personnes en qui j’avais confiance et qui m’ont aidé à créer la société et mon site internet, à obtenir mon numéro de TVA, trouver la bonne fiduciaire et à déposer le nom de ma société.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans la construction de Darjeeling Consulting ?

Je n’ai pas réellement rencontré de difficultés, c’est plutôt le fait de devoir se vendre et aller à la recherche de clients qui était nouveau. J’aime bien faire de la communication pour les autres, être leur ambassadeur, mais c’est beaucoup plus difficile de se vendre soi-même. J’ai commencé à faire pas mal de Networking et c’est en parlant de ce que j’aime faire que j’arrivais à convaincre des clients.. C’est très valorisant et on apprend tous les jours donc ce n’était pas un problème, c’était un challenge.

De quels soutiens avez-vous bénéficié ? Quels soutiens auriez-vous souhaités ?

Le soutien que j’ai obtenu est surtout de personnes qui me sont importantes avec lesquelles j’ai travaillé auparavant, que j’ai connu durant mon parcours professionnel. J’adhère également à la FFCEL (Fédération des Femmes Cheffes d’Entreprise du Luxembourg) et j’ai relativement vite rejoint son Conseil d’Administration. C’est là aussi que j’ai fait beaucoup de connaissances et des partenariats ont suivis. Je me suis ouverte à d’autres mondes.

Qu’apporte la FFCEL aux femmes qui souhaitent tenter l’aventure entrepreneuriale ?

La Fédération s’adresse aux femmes cheffes d’entreprise, aux femmes occupant des positions dirigeantes dans des sociétés au Luxembourg et à celles qui sont sur le point de créer leur société et qui aimeraient avoir un soutien dans la phase de lancement. La Fédération leur permet de faire du networking, de participer à des conférences, et des tables rondes.

Quel a été votre plus grande réussite ?

Je qualifierai plutôt comme une très grande satisfaction,  à savoir d’avoir pris la décision de créer ma société et de ne pas avoir reculé. C’est une réussite quand on évolue et progresse.

Quels sont vos prochains challenges ?

Je travaille sur un projet qui m’est très cher et qui va beaucoup changer dans ma vie. J’aimerais qu’il aboutisse encore cette année et qu’il corresponde à mes attentes.

Lorsque l’on est cheffe d’entreprise, le fait d’être une femme est-il un frein ou un atout, selon vous ?

Je pense que ce n’est pas un frein, je ne le sens pas comme un frein mais ce n’est pas un atout non plus.

Quelles sont les forces que doit posséder un chef d’entreprise ?

Persévérance, passion, confiance en soi et ouverture d’esprit.

Avez-vous un modèle ?

Non je n’ai pas de modèle bien spécifique. Je lis pas mal sur de grands entrepreneurs et entrepreneuses, mais chacun doit trouver sa propre voie.

Quel conseil donneriez-vous aux femmes qui veulent se lancer dans l’entreprenariat ?

Je trouve que c’est une aventure qui vaut la peine d’être vécu. Si on a une idée, il faut y croire et ne pas laisser tomber ou se laisser dissuader par des personnes qui n’y croient pas. Il faut y croire et s’entourer des personnes qui vous soutiennent. Il ne faut jamais dire qu’on ne peut pas réussir.

 

Sabrina Pontes