Avec Sœurs, Pascal Rambert signe une œuvre intense et profondément humaine. La pièce, mise en scène par Joffrey Roggeman, explore les liens complexes entre deux sœurs, entre amour et rancune, blessures et besoin de reconnaissance. À travers un face-à-face sans échappatoire, elle aborde la famille, les rivalités, la mémoire et la fin de vie, tout en questionnant la manière dont nos histoires façonnent notre identité.

Quand le lien sororal devient terrain d’affrontement

Les dialogues incisifs de Rambert mettent à nu les silences et les secrets enfouis. Ce lien sororal, souvent perçu comme indestructible, se révèle ici source de tension et de douleur. La pièce interroge aussi la légitimité d’une naissance non désirée, les blessures d’enfance et la difficulté à se dire les choses avant qu’il ne soit trop tard.

Une mise en scène sobre et percutant

Joffrey Roggeman choisit un espace épuré — une table, quelques chaises — pour concentrer l’attention sur la parole et le jeu des actrices. Les lumières et les silences rythment ce huis clos où la confrontation devient physique autant que verbale. Le résultat : une expérience théâtrale intense et sans artifice, qui place l’émotion au premier plan.

Deux comédiennes pour un duel vibrant

Anne Catherine Grave et Nikita Adamski donnent vie à ces sœurs avec justesse et intensité. Leur interprétation, tout en nuances, rend palpable la tension du texte et la profondeur des émotions qui traversent la pièce.

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