Alors que la 5G devrait faire son apparition dans les années à venir, de plus en plus d’études sont publiées et pointent le doigt sur les risques pour la santé de la 5G. Au Luxembourg une pétition s’opposant à son installation a récemment vu le jour.

Qu’est ce que la 5G ?

La 5G, ou cinquième génération de normes pour réseau mobile, est la nouvelle version de l’ensemble des technologies mobiles dont le déploiement doit se poursuivre en Asie (en Chine principalement et au Japon) et aux Etats-Unis ainsi qu’en Europe dans le courant de l’année 2020. Il s’agit d’un ensemble de protocoles et méthodes de transmission de l’information qui doit offrir à la fois rapidité, faible temps de réponse (la latence) et énorme capacité, de manière à absorber un fort trafic. En ce sens, la 5G est avant tout une amélioration des capacités techniques offertes par la 4G, tout comme celle-ci a permis d’accélérer les débits par rapport à la 3G.

Mais c’est surtout une nouvelle phase de connexion. Là où la première génération permettait de passer des appels, la 2G d’y ajouter du texte, la 3G de commencer à envoyer des images et la 4G de développer l’internet mobile, la 5G doit servir à connecter tout ce qui ne l’est actuellement pas, en particulier les objets.

Quelles sont ses promesses ?

Elles sont immenses. La 5G a été pensée comme la colonne vertébrale de la numérisation de l’économie dans sa globalité. Là où la 4G a permis de développer l’économie numérique, la 5G doit être le support de la numérisation des industries tout en offrant une série de services qui n’existent pas encore et même répondre aux demandes nouvelles tels que les transports de demain. Pour les consommateurs, il ne faut pas s’attendre à une différence flagrante en termes de débit, comme cela a pu être le cas lors du passage de la 3G à la 4G. Les opérateurs comptent sur la 5G avant tout pour gérer l’augmentation de trafic et éviter la saturation de leurs réseaux mobiles.

Elle doit également permettre l’arrivée de nombreuses innovations : supporter la connexion de l’ensemble des véhicules autonomes et connectés, permettre le développement de la e-santé (avec des opérations à distance, la télémédecine, les transferts de données de santé, etc.) connecter les villes afin de les rendre plus “intelligentes” (gestion des flux, économie d’énergie, rationalisation des ramassages de déchets, etc.), sans parler des usages qui n’ont pas encore été pensés.

Pourquoi la 5G comporte plus de risques de sécurité?

La principale raison tient bien entendu au volume et au type de données qui sont appelées à y transiter. Si jusqu’ici les réseaux mobiles servaient avant toute chose à connecter les personnes, la 5G a été de son côté envisagé avant tout pour connecter les objets y compris les plus sensibles. Le volume de données va donc exploser, avec encore plus d’informations potentiellement disponibles. Si son potentiel est pleinement exploité, la 5G permettra en effet de faire transiter absolument tout.

Ainsi comme évoqué dans la pétition publiée le 15 mars dernier sur le site de la Chambre des Députés, “la 5G augmentera considérablement l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquence (CEM-RF) par rapport aux réseaux existants 2G, 3G, 4G, Wi-Fi, etc” ajoutant “qu’il est prouvé que les émissions CEM-RF sont nuisibles à l’homme et à l’environnement”.

Vers un débat autour de la 5G au Luxembourg ?

Intitulée “Contre l’installation du réseau 5G au Luxembourg”, son auteur estime “qu’il n’est pas acceptable que notre santé soit exposée et sacrifiée au nom du progrès technologique {…} sans au préalable en avoir étudié et examiné les conséquences de celle-ci sur son environnement”. Ainsi, il demande l’interdiction d’installer la 5G au Luxembourg en se basant notamment sur une étude réalisée par 170 scientifiques et qui met le doigt sur les effets de cette technologie sur notre santé.

Pour le moment la pétition a recueilli plus de 1200 signatures alors que le seuil de 4500 doit être atteint pour qu’une proposition soit débattue à la Chambre.