Parce que son atelier de transformation des denrées alimentaires devenait obsolète et trop étroit, la Stëmm vun der Strooss devait trouver un plan B afin de poursuivre sa lutte contre le gaspillage alimentaire. C’est chose faite : le ministère de la Santé vient de donner son feu vert pour la construction de « Caddy 2 ».

Pour l’heure, « Caddy 1 », qui a vu le jour en 2009, est situé à Hollerich et traite quelque 127 tonnes de denrées alimentaires chaque année, récupérées parmi les invendus des grandes surfaces à l’instar de l’enseigne Auchan Luxembourg. Mais le site est devenu trop petit pour stocker et transformer toutes les denrées récupérées.

Avec son projet « Caddy 2 », sur lequel toute l’équipe planche depuis près de 21 mois, Alexandra Oxacelay, directrice de la Stëmm vun der Strooss entend bien atteindre son objectif de 500 tonnes de denrées alimentaires collectées et traitées chaque année, comme elle l’a confié à nos confrères de Wort.lu.

Un projet d’ampleur certes, mais nécessaire quand on sait que le Luxembourg fait figure de champion du gaspillage alimentaire avec 115kg de déchets par habitant et par an. Une prise de conscience qui a également convaincu les politiques qui se sont montrés favorables à ce projet. Un budget de 500 000 leur a en effet été alloué par le Ministère de la Santé pour la construction, l’aménagement et l’équipement du site ; tandis qu’une enveloppe de 45 000 euros a elle été débloquée pour financer les loyers. Dans la foulée, la convention ministérielle a également ratifié la création de trois postes : un cuisinier professionnel ainsi que deux éducateurs gradués. Ces derniers auront à charge d’encadrer les personnes en réinsertion professionnelle qui travaillent dans leurs ateliers. Si pour l’heure, ils sont au nombre de 22, la Stëmm vun der Strooss affiche l’ambition d’atteindre les 50 employés à court terme.

Le choix du site encore en attente

Pour ce qui est du nouveau site, rien n’a encore été décidé. Deux propositions sont pour l’heure encore à l’étude. La première fait mention d’un hall situé sur la zone industrielle de Munscbach à Schuttrange qui devrait être totalement réhabilité. L’autre solution consisterait en l’édification d’une infrastructure totalement neuve, dans la zone d’activité « Un Woeller », à Sanem. Le futur site accueillerait en outre l’atelier Schweesdrëps (situé à Esch-surAlzette, ndlr.) qui emploie à l’heure actuelle quelque 40 personnes afin de laver et repasser le linge de 40 clubs sportifs du pays.