Tout au long des mois de janvier et février, le TOL met à l’affiche « Célimène et le Cardinal » et s’offre comme une suite contemporaine et exaltante de la pièce Le Misanthrope de Molière.
Si Molière vivait au XXIe siècle, on assiste aux retrouvailles, 20 ans après, des deux amants : Alceste s’invite chez Célimène. Car hanté par un rêve depuis plusieurs mois, Alceste doit sauver Célimène en devenant son confesseur exclusif ! Tout oppose ces deux personnages : Alceste est devenu Cardinal et Célimène a épousé un riche bourgeois à qui elle a donné quatre enfants.
Alceste et Célimène paraissent très satisfaits de leur situation respective. Alceste explique à Célimène son difficile parcours pour devenir Cardinal et sa réussite en découlant, obligeant Célimène à lui demander comment elle devait l’appeler Monseigneur ? Votre Honneur ? Célimène, quant à elle, n’est pas en reste et lui parle également de sa vie, plutôt de son bonheur vécu auprès de son époux et de ses enfants. C’est une femme comblée.
Au fur et à mesure de leurs échanges, les sujets abordés par les deux anciens amants deviennent de plus en plus passionnés voire enflammés, les menant à s’affronter : lui, Homme d’église autoritaire et déterminé, devenu un puissant Cardinal et elle, très coquette et pétillante est une femme libre même libertine. Ce dialogue percutant et rythmé révèle, en fait, une haine entre ces deux protagonistes qui laisse deviner encore de l’amour. En effet ceux-ci n’ont pas fini de s’aimer. En résulte une confession passionnée entre deux êtres qui s’aiment encore et pour toujours.
Les deux comédiens, Colette Kieffer et Frédéric Largier, donnent une interprétation magnifique à cette pièce contemporaine qui est toujours d’actualité. Une excellente pièce.
Une pièce à voir les 24, 25,30 et 31 janvier à 19h, ainsi que le 8 février également à 19h et les 26 janvier, 1, 7, 9, 14 et 15 février à 20h et le 10 février à 17h30 au TOL.
Karin Santer.
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