Le 24 juin, la très conservatrice Cour suprême des États-Unis a enterré l’arrêt Roe vs Wade qui garantissait depuis près d’un demi-siècle, le droit des Américaines à avorter. Ce volte-face historique ne rend pas les IVG illégales mais permet à chaque État américain de les autoriser ou non.
Une décision historique. La Cour suprême des États-Unis a renversé, et donc annulé l’arrêt Roe vs Wade de 1973, ce vendredi 24 juin. Celui-ci garantissait, depuis près d’un demi-siècle, le droit des Américaines à l’avortement jusqu’à six semaines de grossesse sur tout le territoire américain. Désormais, chaque État fédéral est libre d’autoriser ou non l’IVG sur son sol. 13 ont déjà prévu de bannir l’avortement.
« La Constitution n’interdit pas aux citoyens de chaque Etat de réglementer ou d’interdire l’avortement », précise la Cour suprême, mais rend « ce pouvoir au peuple et à ses représentants élus ». Dès l’annonce du verdict, des milliers d’Américains sont descendus dans la rue pour manifester leur mécontentement. De nombreuses personnalités ont également pris la parole sur les réseaux sociaux. L’ancien président démocrate Barack Obama accuse ainsi la Cour suprême d’avoir « attaqué les libertés fondamentales de millions d’Américaines ».
En 2020, plus de 930 000 avortements ont été recensés en 2020 aux Etats-Unis, selon les dernières statistiques de l’Institut Guttmacher.