Mercredi 5 juillet, le ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a présenté les grandes lignes du projet de loi sur la réforme du lycée. Ambitieux et révolutionnaire, le texte est soumis au vote ce jeudi à la Chambre des députés.

Il s’agit du fruit de cinq années de préparation et de négociation. L’école doit se moderniser en s’adaptant aux besoins des élèves et de la société. Face à une population scolaire toujours plus diversifiée, Claude Meisch, ministre de l’Education, insiste sur la faiblesse du système unique. Pour y remédier, la solution est claire :  donner plus d’autonomie aux établissements, qui sont les plus enclins à définir une politique scolaire permettant d’optimiser la réussite de leurs élèves.

Pédagogie, digitalisation : ce qui change

Le lycée de demain est à l’image de ses élèves et peut se définir un profil et une offre qui lui est propre. Les méthodes d’apprentissage, les activités para et périscolaires, l’offre de cours à options : l’établissement pourra en proposer des variantes en toute liberté. Chacun d’entre eux se devra de se doter d’un plan de développement scolaire (PDS) qui définira sa propre démarche en termes pédagogique, financiers mais également concernant le personnel. Qui plus est, ce pilier de la réforme met également un point d’honneur à réduire à six le nombre de branche présentées.

L’internationale est de mise et des modèles alternatifs seront proposés. De nouvelles écoles internationales verront le jour rapidement. L’offre publique anglophone, germanophone et francophone est développée en parallèle avec le système “régulier”, qui est maintenu à son niveau d’excellence.

Pour Claude Meisch, impossible de faire l’impasse sur le domaine numérique. Dans le plan de développement scolaire, le digital learning doit y avoir sa place. Si une trentaine de lycée ont déjà emprunté cette route, la nouvelle section informatique et communication débutera dans deux lycées à la rentrée 2017, sous le label « Future Hub ».

Le lycée de demain encouragera la participation des élèves et de leurs parents dans la vie scolaire. Car, “une telle réforme ne peut réussir qu’avec la participation, le soutien et l’implication de tous les acteurs”. Enfin, le ministre conclut en insistant sur le fait que “la mise en place de la réforme compte presque plus que son élaboration. Nous veillerons à ce que le processus soit soutenu”.

 

Sabrina Pontes