La plupart des femmes craignent l’apparition des premiers signes de l’âge. À l’ère du « slow ageing », plus question d’interventions lourdes, les progrès en matière d’esthétique permettent d’agir en douceur et très progressivement.
Par Magali Eylenbosch
Rester jeune plus longtemps est un véritable Graal. Et ça passe aussi par l’apparence. Malgré les avancées de la cosmétique, un bon soin n’est pas toujours suffisant et nous ne sommes pas toutes égales devant l’apparition des rides et ridules ou du relâchement cutané. Heureusement, l’époque où la chirurgie gratifiait les femmes d’un visage figé et de lèvres boursouflées est révolue. Les têtes de Mérou ont fait leur temps et aujourd’hui, on revient à davantage de naturel. L’idée est de conserver le plus longtemps possible un ovale parfait et un épiderme éclatant, tout en faisant la guerre aux petites rides et ridules. Bref, on intervient sur tous les fronts, mais sans trop en faire grâce à la médecine esthétique qui représente l’ensemble des techniques destinées à améliorer l’apparence du visage ou du corps. Cette démarche permet de conserver le capital beauté naturel grâce à des protocoles bien adaptés qui n’apportent pas de changements majeurs, mais font le job de façon efficace. Le visage reste expressif et peut même se passer de maquillage. Si la médecine esthétique est moins contraignante que la chirurgie plastique, les actes doivent toujours être réalisés par des professionnels qualifiés. N’oubliez jamais que des effets indésirables peuvent survenir et qu’il faut pouvoir les gérer au mieux.
Le bon timing
Deux questions essentielles se posent en matière de soins et de médecine esthétique. Quand faut-il commencer et quand faut-il s’arrêter ? Encore une fois, la logique s’impose. Actuellement, les jeunes filles se préoccupent trop tôt de leur apparence et arrivent dans les cliniques esthétiques avec des demandes qui ont pour but principal d’améliorer (en tout cas elles le pensent) leur apparence sur les réseaux sociaux. Les critères de beauté évoluent et aujourd’hui, les pommettes trop saillantes et les lèvres démesurément ourlées ne sont déjà plus franchement tendance. Par contre, la prévention paye lorsqu’on désire préserver le potentiel naturel de l’épiderme. Vers la trentaine, on peut déjà envisager un traitement contre les rides, les taches pigmentaires ou la perte de fermeté. Physiologiquement, il n’y a pas d’âge limite pour profiter de traitements destinés à rajeunir. Ce qu’il faut à tout prix éviter, c’est l’acte de trop. Celui qui vous fait ressembler à une momie. Peu importe votre âge, veillez toujours à afficher un épiderme sain. Ne comptez pas uniquement sur les traitements médicaux. Nettoyez soigneusement votre peau, matin et soir, avec des produits adaptés et hydratez-la, hiver comme été. Pour éviter l’apparition précoce de taches, utilisez un écran solaire au moindre rayon.
La toxine botulique
Parmi les traitements phares de la médecine esthétique, l’injection de botox ou toxine botulique a depuis longtemps fait ses preuves. On peut dire qu’elle a révolutionné le monde de la médecine esthétique. Lorsque les injections sont faites par un spécialiste, elles sont particulièrement efficaces pour donner un coup de frais au visage en comblant les rides déjà installées. On peut également utiliser cette technique de manière préventive, dès 25 ans, afin de retarder l’apparition des rides d’expression. L’injection de toxine botulique dans le muscle produit un blocage de la transmission nerveuse à l’origine de sa contraction. Son terrain d’action ? Les rides du front, la ride du lion, les pattes d’oie, les paupières, le décolleté, le cou ou même les joues. Les effets du botox durent environ 6 mois. Deux injections par an seront donc nécessaires. De petites corrections sont toujours possibles d’autant que l’action de la toxine a lieu entre le 3e et le 4e jour. Le résultat final est visible au bout d’une petite semaine.
L’acide hyaluronique
Présent dans de nombreuses formules cosmétiques, l’acide hyaluronique hydrate la peau en profondeur. À l’instar du Botox, des injections permettent de rajeunir le visage au niveau de la ride du lion, des pommettes, des cernes, des joues, du contour des lèvres, du cou ou des sillons naso-géniens. Lorsqu’il est faiblement réticulé et donc assez épais, sa texture exerce un pouvoir hydratant et il agit sur la densité et la remise en tension de l’épiderme. Pour un résultat optimal, on compte deux ou trois rendez-vous espacés d’un mois, puis une séance tous les 6 à 12 mois. L’acte n’est pas douloureux et les quelques points d’injection peuvent être dissimulés avec du maquillage.
La mésothérapie
Véritable coup de boost pour la peau, la mésothérapie consiste à faire de multiples petites piqûres sur l’ensemble du visage. On injecte un cocktail à base d’acide hyaluronique, d’antioxydants et de vitamines qui active les mécanismes naturels de la peau, tout en diminuant l’aspect de certains signes de vieillissement. On retrouve essentiellement de l’éclat et la peau est visiblement souple et hydratée. En général, on conseille 5 séances espacées d’environ 15 jours.
Les fils tenseurs
Ces fils totalement résorbables agissent comme un véritable lifting. Leur structure réactive également le processus de production de collagène et ils permettent de retrouver du rebond sur les joues, de remonter un peu les pommettes, d’effacer la patte d’oie ou de lisser le cou. Comme l’insertion de ses fils, montés dans des aiguilles est un peu plus douloureuse que les injections, le médecin applique en général une crème anesthésiante. Le résultat est immédiat, très naturel et visible pendant un à deux ans.
La radiofréquence
Également utilisée pour prévenir le relâchement cutané, cette technique agit essentiellement sur la fermeté du visage et du cou. Elle est réalisée grâce à un appareil qui émet des ondes électromagnétiques et qui relance la production de collagène. On ressent parfois une impression de chaleur pendant le traitement. Rien de bien méchant ! Il faut trois à quatre séances pour constater un changement.
Les ultrasons
Le traitement assez récent à base de HIFU (ultrasons focalisés de haute intensité) est destiné à lutter contre le relâchement de la peau du visage. Totalement inoffensifs, ils provoquent un effet thermique sous l’épiderme. Cette élévation de température permet, soit d’agir sur la fabrication de collagène, soit sur les cellules graisseuses de l’hypoderme. On peut donc y avoir recours en cas de double menton ou de bajoues disgracieuses, mais aussi en cas d’excès de graisse au niveau du corps. Ce soin peut être réalisé en toute saison et sur tous types et phototypes de peau. Dans certaines cliniques ont vous proposera peut-être une technique innovante : l’Exilis Ultra 360 qui combine radiofréquences et ultrasons et permet un remodelage des contours du corps.
Le peeling
Il existe différentes sortes de peelings. Ils ont tous pour but de raviver l’éclat du teint et d’estomper les ridules, mais ils agissent également sur les taches pigmentaires. Lorsque le peeling est superficiel, à base d’acide de fruits (acide glycolique), il n’agit qu’en surface et plusieurs séances (trois en général) peuvent être programmées tous les 10 jours. Lors de l’application, on ressent un léger échauffement et la peau peut présenter quelques rougeurs, mais sans plus. Le peeling au TCA (acide trichloracétique) peut sembler un peu plus invasif. La peau desquame pendant plusieurs jours et devient rouge lorsqu’elle est à vif. Une seule séance suffit et l’exposition au soleil est interdite pendant trois mois. C’est une technique qui a également le vent en poupe pour les mains et le décolleté.