Ce mardi 18 janvier, l’eurodéputée maltaise Roberta Metsola est élue à la tête du Parlement européen. Elle succède officiellement à l’italien David Sassoli, décédé le 11 janvier dernier.

Roberta Metsola est eurodéputée depuis 2013 et vice-présidente de l’assemblée européenne depuis 2020. Elle est la première femme à occuper ce poste. De plus, elle assure depuis le 11 janvier et jusqu’à son élection, la présidence par interim du Parlement européen. Elle remporte ces élections au premier tour à 458 voix en appartenant au groupe du PPE devant l’espagnol Sira Rego du groupe de gauche GUE et la suédoise Alice Kuhnke des Verts. 

Le personnage de Roberta Metsola

Roberta Metsola fait des études à l’Université de Malte et au Collège d’Europe de Bruges. Elle est aujourd’hui avocate et se spécialise en droit européen et en politique européenne. Désignée comme députée européenne pour représenter Malte en 2013, elle devient l’une des premières femmes à occuper ce poste. 

Elle débute sa carrière comme attachée de presse de coopération juridique et judiciaire de Malte en 2004. Docteure, elle est aussi chef de l’unité Justice et Affaires intérieures. La jeune femme occupe par la suite un poste au sein de l’équipe de Catherine Ashton, Haute Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Cependant, elle quitte sa fonction pour devenir députée européenne en 2013. 

Elle devient donc en 2022 la troisième femme à incarner la présidence de l’assemblée européenne, succédant à Simone Veil et Nicole Fontaine.

Une position controversée : une femme anti-avortement à la tête de l’assemblée européenne

Âgée de 43 ans depuis ce mardi 18 janvier, Roberta Metsola fait parler d’elle aussi bien grâce à son parcours politique et sa carrière ambitieuse mais aussi à cause de ses positions controversées sur le droit à l’avortement. La question de l’IVG divise même au cœur des différents groupes de l’Assemblée. Metsola appartient au groupe PPE. Elle porte des idées conservatrices sur la question de l’IVG mais reste considérée comme progressiste de part, notamment, son engagement en faveur des droits des personnes LGBT+ ou la défense du droit d’asile. 

Sa position contre l’avortement, près de 40 ans après la présidence de Simone Veil, suscite de nombreux débats. Originaire de Malte, son positionnement reste tout de même en accord avec la position de son pays, Malte, où le refus de ce droit est largement répandu. En septembre dernier, selon RFI, elle se serait même abstenue de voter un texte concernant la criminalisation des violences faites aux femmes. 

Roberta Metsola, consciente que ces positions politiques et sociales peuvent être à l’origine de nombreuses controverses, assure tout de même qu’elle agira selon la position de la majorité du Parlement et respectera cette dernière dans chaque domaine.