Joue-la comme Barbie ! On pensait la mode non genrée tombée aux oubliettes, mais c’était sans compter sur le pouvoir d’influence de l’icône de la pop culture. Alors que le tournage du film “Barbie” suit son cours en Californie, la poupée la plus célèbre de la planète impose son style sur les podiums, les tapis rouges, et jusque dans nos dressings, rétablissant des stéréotypes que l’on croyait morts et enterrés.

Que les femmes aient décidé d’en finir avec le confort du jogging pour se tourner vers des vêtements extravagants, des couleurs criardes, et des motifs dépareillés, passe encore, mais qu’elles fassent aujourd’hui le choix de s’habiller comme Barbie… C’est assez déstabilisant, d’autant plus à une époque où les créateurs et les marques, portés par une jeune génération bien décidée à faire voler en éclats toute sorte d’injonctions, semblaient se tourner vers une mode moins genrée. Reste que le rose, l’ultra-court, l’ultra-moulant, et l’ultra-kitsch ont bel et bien été désignés pour investir nos armoires cet été. Ca s’appelle le “Barbiecore”.

“Life in plastic, it’s fantastic”

Les tendances se suivent sans se ressembler dans la mode, et les réseaux sociaux ont même fait émerger toute une flopée de micro-tendances dont on pourrait aisément se passer. Résultat, il y en a pour tous les goûts, mais cela part aussi dans tous les sens. L’esthétique gothique, le style randonneur, la ‘weird girl’, le minimalisme de la ‘Coastal Grandmother’, ou encore la mode sportive, comptaient jusque-là parmi les grandes tendances de la saison. Autant dire tout et n’importe quoi. Mais le “Barbiecore” semble être l’antithèse absolue de toutes ces tendances réunies, mettant l’accent sur une garde-robe stéréotypée à l’extrême, entre fun, glamour, et ultra-féminité.

A la mention de l’esthétique “Barbiecore”, impossible de ne pas penser à la chanson du groupe danois Aqua qui vantait avec ironie, à la fin des années 1990, la vie rêvée de la poupée préférée des enfants. Dans le clip, on y voit la chanteuse vêtue de jupes et crop-tops, robes moulantes, et autres vestiges des nineties, un brushing impeccable, s’adonnant à des activités empreintes de nombreux stéréotypes. Et bien, c’est ça le “Barbiecore”, en encore plus rose (si c’est possible).

Pink is the new Black

Cette esthétique tout droit inspirée de l’univers de Barbie se traduit avant tout par une explosion de rose, couleur déjà adoptée par une pléiade de stars outre-Atlantique. Megan Fox ne s’en est pas privée lors de l’avant-première du documentaire consacré à la vie de son cher et tendre Machine Gun Kelly, “Life in Pink” – un nom tout trouvé – puisqu’elle a foulé le tapis rouge dans la panoplie de Barbie. Une expérience qu’elle a réitérée les jours suivants dans les rues de New York.