Au Luxembourg, 2 à 4% de la population ne soigne pas ses problèmes de dentition. Un chiffre stable, qui dégringole lorsque nous regardons du côté des sans emploi. 9% d’entre eux ne peuvent se permettre de soigner leurs dents en raison du coût des soins.
Une douleur ? Ça passera. Tel est le constat de la dernière édition du panorama social de la Chambre des salariés. Si les besoins médicaux sont de plus en plus souvent pris en charge, 4,7% des résidents ne se rendent pas chez le médecin en cas de besoin. Alors que plus de la moitié des personnes concernées attendent que ça passe, 12% d’entre elles s’abstiennent pour des raisons budgétaires. “Parce que c’est trop cher”, près de 40% des personnes sans emplois font abstractions de tout soin médical.
Le prix d’un sourire
Un beau sourire est toujours plaisant à contempler, mais coûteux à entretenir. Toujours selon ce même rapport, il semblerait que, si l’abstentionnisme s’est stabilisé entre 2% et 4%, il ait grimpé chez les chômeurs. 9% d’entre eux ne soignent pas leur dentition car pour 80% d’entre eux, le coût est trop élevé. Moins bien remboursé que la médecine générale, il sont nombreux à faire l’impasse sur ces actes médicaux. En effet, la Caisse Nationale de Santé (CNS) ne rembourse que 60 euros par an sur les soins dentaires. Au-delà de cette somme, elle prend 88% des frais en charge. Et pour les prothèses dentaires, l’affaire se complique. Les tarifs peuvent grimper très haut et une autorisation préalable sur devis doit être adressée à la CNS. Un remboursement de 80% sera alors possible.
Sabrina Pontes
