Le célèbre Birdman n’arrête pas de faire sensation et continu de rafler des prix à travers le monde. Aujourd’hui, c’est l’Association Luxembourgeoise de la Presse Cinématographique qui après de tumultueux échanges, lui décerne le Prix de la critique 2015. 

Après l’immanquable Mommy de Xavier Dolan en 2014, le jury est sous le charme d’une comédie qui n’a pas son pareil.

Le phénomène semble inarrêtable à l’heure où The Revenant, nouveau film du réalisateur Alejandro González Iñárritu s’apprête à sortir chez dans nos salles.

Le jury

L’ALPC a été créée en 2014 par un groupe de journalistes, encartés ou pigistes, exerçant une activité régulière dans le domaine de la critique ou de la chronique cinématographique. Elle compte à peu près 25 membres, travaillant aussi bien dans la presse écrite, radiophonique, télévisuelle et en ligne spécialisée.

Cette année, elle décerne son Prix à Birdman, en concurrence avec Le Fils de Saul, premier long-métrage de Laszlo Nemes, Youth de Paolo Sorrentino, Whiplash de Damien Chazelle et Mad Max: Fury Road de George Miller. Une compétition de qualité qui n’a sélectionnée que des films coup de poing, à travers un panel de 273 créations, sortis officiellement dans l’une des salles obscures du Luxembourg. Les délibérations ne furent non moins rudes lorsqu’il ne resta plus que cette poignée de films en compétition, chacune ayant ce petit quelque chose qui nous emporte à la première image.

Birdman encore et toujours imparable 

Le réalisateur mexicain à l’origine du chef-d’œuvre est en pleine explosion sur la scène cinématographique hollywoodienne, enchaînant les succès et les prix. Le film, quand à lui, nous conte la folie de Riggan Thomson, ancienne grande gloire du septième art grâce à son personnage de super-héros, mais dont la carrière a connu un grand coup d’arrêt et a beaucoup de mal à redécoller. Dans l’espoir de renouer avec la gloire perdue, il se lance dans la création d’une pièce de théâtre à Broadway, tout en devant lutter contre tous les impondérables possibles ainsi que ses voix intérieures.

C’est lors de sa deuxième assemblée générale, au troisième tour de vote, que la décision fut prise, rappelant les qualités du scénario, la maîtrise technique du réalisateur (qui réalise la totalité de son œuvre en un seul et même plan-séquence) ou encore le jeu adroit et sans faille du casting. Pour couronner le tout, il y a ce magnifique clin d’œil du réalisateur à la carrière de son acteur principal Michael Keaton, ex-Batman des films de Tim Burton, qui a également vécu une traversée du désert, avant de revenir sur les tapis rouges d’Hollywood. Un conseil, prenez le temps de regarder ce film, il ne vous laissera pas de marbre.

Etienne Poiarez