Selon l’étude relative aux ménages luxembourgeois, les femmes mariées sont plus susceptibles d’avoir des dettes que les hommes mariés, mais les hommes courent davantage de risques.

Un rapport publié ce 6 avril par le LISER (Luxembourg Institute of Socio-Economic Research) a révélé que les femmes mariées ont un plus haut niveau d’endettement que leur homologue masculin, alors que ces derniers prennent plus de risques lorsqu’ils investissent.

L’étude révèle également qu’il existe au Luxembourg un écart de richesse entre les genres, avec des inégalités dans le patrimoine et le comportement d’investissement.

La plus grande disparité se vérifie entre les femmes et les hommes jamais mariés

Intitulée «Un premier aperçu de l’écart de richesse entre les genres au Luxembourg: rapport sur la situation patrimoniale des femmes et des hommes», l’étude est basée sur les données issues de la participation du Luxembourg à l’Enquête européenne « Household Finance and Consumption » (HFCS).

Selon les résultats, les ménages qui déclarent que l’homme a le plus de connaissances en matière de finances ont, en moyenne, un plus grand niveau de richesse nette.

Le rapport constate également que les hommes investissent une plus grande proportion de leur revenu dans des actifs financiers plus risqués, tandis que les femmes ont elles une préférence plus marquée pour les actifs non financiers, comme le logement. “Cela pourrait suggérer que les femmes préfèrent épargner et les hommes investir”, explique Dr. Eva Sierminska, chercheur senior au LISER, et co-auteur du rapport.

Les niveaux d’endettement varient en fonction de l’état civil, les hommes célibataires seraient plus enclins à avoir une forme d’emprunt que les femmes célibataires. Cependant, le contraire est vrai dans les ménages communs. Dans cette situation, où la femme est considérée comme la plus compétente sur le plan financier, le ménage est susceptible d’avoir un niveau de dette plus élevé. “Le rapport donne un premier regard sur les différences de richesse entre femmes et hommes au Luxembourg”, explique Dr. Sierminska. “Les différences de richesse entre les genres existent au Luxembourg et le fait que les femmes préfèrent épargner, alors que les hommes préfèrent investir, justifie une attention accrue, car les femmes pourraient manquer l’occasion de générer de la richesse”.

 

L’étude complète peut être visualisée sous : SIERMINSKA Eva, GIRSHINA Anastasia. Wealth and Gender in Europe. Luxembourg: European Commission, 2017, 178 p.

Communiqué de presse du LISER.